Le Préfet du Département de Konni, M. Ibrahim Abba Lélé a présidé, le 20 octobre dernier, une rencontre entre une mission de la Commission Electorale Nationale Indépendante et les représentants des partis politiques, ceux de la société civile et des couches socioprofessionnelles. La rencontre s’est déroulée dans la salle de réunion de l’Hôtel de l’Hôtel de ville de Birnin Konni.
A l’instar des autres régions du pays, la mission de la CENI dans la région de Tahoua, conduite par Mme Issoufou Katambé Mariama, Chef Département Communication de la CENI, se poursuit dans le cadre du lancement de l’enrôlement des populations pour la réalisation du fichier électoral biométrique. Ce week-end la mission est arrivée dans le Département de Konni où elle a lancé l’opération à Tsarnaoua le 19 Octobre 2019. Le 20 Octobre, la mission était arrivée dans la Commune Urbaine de Konni, qui constitue la deuxième étape après Tsarnaoua. Le principal objectif de cette mission est de sensibiliser et d’informer, mais aussi de mobiliser tous les citoyens pour la réussite de cette opération.
Dans son allocution d’ouverture de la réunion avec les différents acteurs, le Préfet du Département de Konni, M. Ibrahim Abba Lélé, a salué et souligné l’importance de cette initiative. Il a invité les différents acteurs à suivre attentivement, les explications données par les membres de la mission. « Il est essentiel pour chaque citoyen d’avoir sa carte d’électeur. Chaque citoyen a le droit de participer à tout le processus électoral à travers le vote des dirigeants au niveau local et régional et à l’élection législative et présidentielle. La voie de chaque électeur compte », a expliqué le Préfet.
La Chef de la Mission, Mme Issoufou Katambé Mariama est revenue sur le consensus ayant conduit à l’institutionnalisation du fichier électoral biométrique. Elle a ensuite, souligné l’importance de cette opération qui consiste à aboutir à la délivrance des cartes d’électeurs pour les élections à venir dans notre pays. « Aux prochaines élections, tous ceux et toutes celles qui n’ont pas de carte d’électeur biométrique n’auront pas cette chance d’exercer leur devoir citoyen. Il n’y aura plus des votes par témoignage. C’est pourquoi nous vous invitons à vous mobiliser et mobiliser vos proches, vos militants et toute la population pour que tous ceux qui ont l’âge de voter puissent se faire enrôler », a-t-elle dit.
Elle a indiqué que la Commune Urbaine de Konni compte 72 Centres d’Enrôlement et de Vote (CEV) et les équipes d’enrôlement auront seulement deux semaines (14 jours) dans chaque aire, d’où la nécessité de passer l’information afin de mobiliser la population.
Par la suite M. Ibrahim Habibou Kaché, personne ressource à la CENI, membre de la mission, a expliqué aux participants, le processus et les étapes de l’enrôlement. Il a souligné que le processus est composé de huit (8) étapes. La Première étape comprend les pièces d’état civil requises pour l’enrôlement, qui sont : la carte d’identité Nationale, le Passeport, la Carte militaire, la Carte consulaire, l’Acte de naissance, le Jugement supplétif, le Jugement déclaratif, le Certificat de nationalité, le Carnet de famille et le Carnet de pension. Tout celui qui ne détient pas l’une de ces pièces, n’aura pas la chance de se faire enrôler, a-t-il précisé. Au Centre d’Enrôlement et de Vote qui constitue la deuxième étape, le citoyen doit se présenter avec l’une de ces pièce pour se faire enrôler. Les Centres sont bien sécurisés par les agents des Forces de Défense et de Sécurité. La troisième étape au Centre d’Enrôlement et de Vote consiste pour le citoyen à se présenter à l’agent de la CENI chargé de l’enrôler. Il suit toutes les autres étapes à savoir, l’enregistrement de son état, la photo d’identité, les captures de ses empreintes digitales, de sa signature et de sa pièce d’identité, et enfin, à la huitième étape il reçoit un reçu imprimé que l’agent lui remet. C’est avec ce reçu, qu’il va se présenter le jour du retrait des cartes pour prendre possession de sa carte. L’ensemble du processus se fera en présence et devant les représentants des partis politiques et ceux des autorités coutumières.
L’enrôlement par témoignage est autorisé seulement aux mineurs émancipés (filles mariées avant l’âge de 18 ans) et aux enfants de 17 ans. Pour ce dernier cas, il a été justifié par le fait que tous les enfants de 17 aujourd’hui en 2019, auront 18 ans en 2021. S’ils ne se sont pas enrôlés aujourd’hui, en 2021 ils n’auront pas la chance de voter.
Cette occasion a été saisie par les autorités et la mission pour échanger directement avec les participants qui n’ont pas hésité à poser beaucoup de question de compréhension, auxquelles des réponses ont été données.
Ali Maman Envoyé spécial(onep)