En cette saison des pluies où divers produits de saison inondent les marchés, la vente du maïs grillé ou bouillie est devenue une occupation pour de nombreuses femmes notamment les jeunes filles qui en font une activité génératrice de revenus.
Consommée à la fois comme céréale ou comme légume, le maïs frais en épis est très prisé. On le trouve au niveau des différents marchés de la ville de Niamey, et des étals au niveau des artères de la ville depuis fin juillet. Il est savoureux, souvent pâteux, moins sucré et moins salé. C’est une céréale de grande importance alimentaire pour de nombreuses populations surtout en milieu urbain. Considéré comme un produit de subsistance, le maïs est aujourd’hui cultivé de manière plus intensifiée et répandue dans les pays côtiers.
M. Yaou Amadou est un vendeur de maïs frais au marché de katako. Une activité qu’il exerce depuis belle lurette. « J’ai actuellement 18 ans dans cette activité qui est porteuse pour moi. C’est grâce à cette activité que je me suis marié et que je continue à prendre en charge ma famille » dit-il. « Nous achetons les sacs de maïs pour le revendre en détail. Ce produit nous provient du Dendi notamment de Gaya. C’est vraiment la période de la récolte du maïs et les gens en achètent beaucoup », explique M. Yaou. D’après lui, le prix du sac diffère selon son poids. Le grand sac se vend à 40.000 F tandis que celui de 100 kg à 20.000 FCFA. Ils vendent 6 épis de maïs à 500 F, 4 à 200 F et 3 à 100 F CFA. D’après ce vendeur, beaucoup de personnes s’intéressent de plus en plus à cette activité compte tenu du bénéfice qu’elle génère.
Chaque année, les jeunes, hommes et femmes se lancent dans la vente du maïs. Aichatou est une femme mariée divorcée et âgée d’une trentaine d’années. Elle vend du maïs grillé à quelques encablures du petit marché de Niamey. Tranquillement assise sur une chaise, la jeune dame passe toute la demi-journée à griller du maïs qu’elle a acheté au Marché de katako. Avec un fourneau rempli de braises vives, elle amasse deux, trois souvent quatre épis de maïs qu’elle met sur des braises. Elle ravive tout en les retournant pour que ces épis de maïs ne brûlent pas. Et au fur à mesure, ces épis bien grillés sont exposés à la vente sur un grand plateau. Ils sont vendus selon leur taille. Ils coûtent 150F, 200 F et 250 F CFA.
Aichatou nous confie qu’elle a commencé à exercer cette activité tout récemment. C’est une vente saisonnière qui n’excède guère deux mois. Cette revendeuse se rend au marché de katako pour s’approvisionner. Elle paye pour 5000 F et dit réaliser un bénéfice de 2000 F à 4000 F CFA par jour souvent même plus. Elle commence la grillade vers 12 heures et la termine à 17 heures voir 18 heures. Aichatou préfère se lancer dans ce petit métier que de rester à ne rien faire. « En ces temps qui courent, c’est difficile ; personne ne t’assiste en cas de besoin, donc il faut bien s’accrocher à une activité », dit-elle.
Hamsatou Idi, âgée d’une vingtaine d’années, est une revendeuse de maïs bouilli. Cette une jeune fille sillonne la ville toute une demi-journée pour la vente du maïs. « C’est une activité qui rapporte beaucoup en cette période. Chaque jour je me rends au marché de katako pour acheter le produit, que je viens à la maison pour faire bouillir. J’achète pour 4000 F CFA pour revendre l’unité entre 200 F et 250 F CFA, tout dépend de la grandeur de l’épis de maïs », a-t-elle expliqué.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)