Le ministre MAIZAMA Abdoulaye lors de la cérémonie de lancement officiel de la quinzaine par le Premier ministre malien Abdoulaye Maiga
Du 10 au 14 juin 2025, le ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Colonel MAIZAMA Abdoulaye, à la tête d’une délégation, a pris part à la 26ᵉ édition quinzaine de l’environnement, en République du Mali. Placé sous le haut patronage de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État du Mali, le lancement officiel des activités de la Quinzaine, a eu lieu dans la Commune urbaine de SAN, située à 423 kilomètres au nord-est de Bamako.
Présidée par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, le Général de Division ABDOULAYE Maiga, la 26ᵉ édition quinzaine de l’environnement a été placée sous le slogan « Mon environnement, je m’en occupe », et sur un double dynamique, celle de la Journée Mondiale de l’Environnement (célébrée le 5 juin) dont le thème est : ‘’mettre fin à la pollution plastique mondiale’’ et celle de la Journée mondiale de lutte contre la désertification (célébrée le 17 juin) avec comme thème : restaurer les terres, exploiter les opportunités.
La quinzaine de l’environnement a pour objectif de développer un cadre de partenariat environnemental avec toutes les catégories d’acteurs pour un changement de comportement positif en faveur de l’environnement.
Dans son discours de lancement prononcé en présence des membres du Gouvernement malien, du Conseiller Spécial du Président chargé des Œuvres Sociales et des Ambassadeurs des pays de la Confédération de l’AES, le Premier Ministre ABDOULAYE Maiga, a fait une mention spéciale à la délégation nigérienne conduite par le ministre MAIZAMA Abdoulaye, a cet important évènement sur l’environnement. Il a ensuite exprimé sa satisfaction sur le choix des deux thématiques qui selon lui, symbolisent l’engagement collectif des maliens à inscrire la protection de l’environnement au cœur de la refondation et du développement durable de leur nation. Il a ensuite déclaré que l’un des défis majeurs auquel il faudra faire face dans les années à venir est la pollution plastique. « Nos villes, villages et hameaux sont envahis par des déchets plastiques qui étouffent les sols, contaminent l’air que nous respirons et mettent en péril la santé publique des populations » a-t-il, avant d’ajouter que « Nous devons faire un sursaut collectif pour la préservation de notre environnement, au regard de la pression démographique, la perte des terres, les pollutions multiples et le changement climatique qui exigent de nous des réponses fortes, rapides et coordonnées avec la participation de tous les acteurs ».
C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, sous l’impulsion du Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Gouvernement a engagé : une réforme en profondeur du cadre juridique et institutionnel de l’environnement ; l’intégration du climat dans toutes les politiques publiques ; la mobilisation de financements verts à l’échelle nationale et internationale ; la digitalisation des outils de gouvernance environnementale, pour plus de transparence, d’impact et d’efficacité.
Auparavant, la ministre malienne de l’Environnement, Madame DOUMBIA Mariam Tangara, a dans son intervention, remercié la présence du Niger à la quinzaine. « Cette Quinzaine revêt une portée régionale toute particulière, marquée par la présence fraternelle du Colonel MAÏZAMA Abdoulaye, Ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement de la République sœur du Niger, que je remercie vivement. Elle traduit la montée en puissance de la solidarité environnementale entre les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), face à des défis communs de résilience, d’adaptation et de souveraineté » a-t-elle dit.
Pour DOUMBIA Mariam TANGARA, la Quinzaine de l’Environnement n’est pas une simple commémoration; elle est un moment d’éveil collectif, de sensibilisation citoyenne et de dialogue stratégique pour faire face à des défis environnementaux d’une acuité croissante : pollution plastique, dégradation des terres, perte de biodiversité, insalubrité, impacts climatiques
Evoquant la thématique de la pollution plastique, la ministre a dit qu’elle est un fléau silencieux aux effets dévastateurs. Elle asphyxie les écosystèmes, contamine les sols agricoles, provoque des inondations, porte atteinte à la santé publique et freine l’ambition à la souveraineté alimentaire et de croissance verte du Mali. Face à cette menace, le Gouvernement a pris ses responsabilités avec des mesures juridiques et réglementaires, notamment la Loi n°2014-024 du 3 juillet 2014 interdisant les sachets plastiques non biodégradables.
La plantation symbolique d’arbres par le Premier Ministre malien et les ministres de l’AES au bosquet de l’AES, a constitué l’une des étapes importantes des activités entrant dans le cadre de la commémoration de la quinzaine.
Le ministre MAIZAMA Abdoulaye a, quelques instants après avoir planté un plan de baobab, en compagnie du Directeur Général des Eaux et forêts du Niger, le Colonel Major Yacouba Seybou, affirmé que l’organisation de la quinzaine va contribuer à la visibilité de l’engagement du Mali en matière d’environnement et de Développement Durable. Le Colonel MAIAZAMA Abdoulaye a, par la suite, déclaré que pour relever les défis environnementaux dans l’espace AES, notamment la dégradation des terres, la régression continue des superficies forestières, la perte de la biodiversité, les pollutions et nuisances de tout genre, les changements et variabilités climatiques, les solutions envisageables sont la mise en œuvre de projets et programmes structurants transfrontaliers. Il s’agit à titre d’exemple d’accélérer la mise en œuvre, dans l’espace AES, de la Grande Muraille Verte (GMV) et la Stratégie « Climat, Paix et Sécurité ».
Le ministre en charge de l’Environnement a aussi partagé l’expérience de la Journée Nationale de l’Arbre en expliquant que la première édition fait suite à l’adoption du décret N°2024-468/P/CNSP/MHA/E du 31 juillet 2024, et a été marquée par la mise en place du ‘’Bois du 26 juillet’’. Il s’agit selon le ministre d’un site modèle réunissant toutes les conditions garantissant la réussite d’une plantation dans les conditions sahéliennes. En effet, outre l’utilisation des espèces locales ligneuses et herbacées adaptées aux conditions édapho-climatques du site concernant les plantations et l’ensemencement, le bois du 26 juillet a bénéficié d’une clôture grillagée, d’un système d’irrigation d’appoint, d’un système de gardiennage et de vidéosurveillance.
Au ministre de poursuivre qu’au regard des résultats obtenus à travers ce modèle de reboisement (taux de réussite 95%), le Gouvernement a décidé à partir de cette année de mettre en œuvre un Programme de Bois des Héros de Résistance (BHR) à la colonisation. Ainsi au cours de l’année 2025, le Ministère mettra en place huit (8) Bois des Héros de 50 ha chacun en raison d’un (1) bois par région.
La délégation nigérienne a par la suite participé aux poses des premières pierres, de construction du marché, puis du vestibule des chefs de village de la région de San, avant de prendre part au coup d’envoi de la pêche traditionnelle communément appelé ‘’SANKE MO’’, en bambara, à la mare sacrée de la commune de SAN par le Premier ministre malien.
Cette année, le thème choisi pour le SANKE MO est « Notre identité culturelle, d’unité, de cohésion sociale et de développement dans la Confédération des Etats du Sahel ».
L’objectif principal de ce festival est de valoriser la culture sanoise à travers sa diversité socio-culturelle et économique pour l’intégration des pays de la Confédération des Etats du Sahel.
Le Colonel MAIZAMA Abdoulaye et le Premier ministre malien ont enfin visité le puits sacré de SAN, qui est à l’origine de la fondation de ladite ville, où d’amples explications leurs ont été données par les légitimés de SAN, sur l’historique et la place de ce puits pour les communautés sanoises.
Après les festivités de la quinzaine, le ministre MAIZAMA Abdoulaye et son homologue malienne Madame DOUMBIA Mariam Tangara, ont eu une séance de travail au cours de laquelle, les deux personnalités se sont félicitées de la solidarité environnementale entre les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), face à des défis communs de résilience, d’adaptation et de souveraineté.
Les deux ministres ont exprimé leur volonté de consolider ce lien à travers des rencontres régulières d’échanges et de partage d’expérience. Dans ce cadre, les deux ministres ont envisagé une rencontre ultérieure des ministres de l’Environnement des trois pays notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pour le renforcement de la lutte contre la désertification et le Changement climatique dans l’espace AES.
ATTAOU Moutari
RESCOM / MEHA
