Le Ministre du Commerce et de l’Industrie M. Seydou Asman a effectué le samedi 30 septembre 2023, une série de visites inopinées au niveau des grands espaces et magasins des importateurs du Niger. Cette sortie du ministre en charge du Commerce vise à constater de visu, ce qui se passe sur le marché, notamment pour vérifier les informations qui circulent sur les réseaux sociaux concernant la hausse des prix afin de trouver des pistes de solutions. La délégation ministérielle a successivement visité la société Houdou Younoussa, la société Dan Takoussa, la société Issaka Idrissa Larabou, la société Oriba et enfin le marché céréalier de Katako. Au sortir de ce constat, il ressort la disponibilité d’un tonnage important de riz et une forte disponibilité de céréales.
L’établissement Houdou Younoussa, a constitué la première étape de cette visite où le ministre a échangé avec Moussa Houdou sur les stocks disponibles et les prix des denrées alimentaires. A ce niveau, il a été constaté dans les rayons de la société, un manque de marchandises notamment le riz qu’il a l’habitude de vendre à 12.500 FCFA, c’est-à-dire, celui qui était à la portée de tous les nigériens. Par contre, il dispose d’une certaine variété de riz dont le basmati qui bien avant l’avènement du CNSP, le sac se vendait à 17.000 FCFA voire 18.000 FCFA. Selon les explications, apportées par Moussa Houdou, une forte quantité du riz 5% est en cours d’acheminement au Niger.
La société Dan Takoussa elle aussi ne dispose pas du riz 5% vendu à 12.500 FCFA. Cependant, elle dispose d’environ 1.000 tonnes d’une autre variété de riz basmati vendu à 14.500 l’unité.
La suite de cette visite a conduit la délégation ministérielle à la société Issaka Idrissa Larabou. Dans ce magasin, il a été constaté une forte disponibilité de cette variété du riz vendu à 12.500 FCFA. A ce niveau, le ministre a attiré l’attention de la population à redoubler de patience. « Compte tenu du fait qu’il est le seul, qui en dispose, il est possible de constater une affluence de la clientèle. Il faut que les gens soient patients. C’est pour cela que, j’invite les uns et les autres à mettre beaucoup de patience et d’éviter de mettre trop de pression. Nous pensons qu’il a pris toutes les dispositions pour que les uns et les autres puissent s’en procure », a indiqué le ministre Seydou Asman.
Le dernier magasin visité par le ministre est la société Oriba. A ce niveau également, il a été soulevé le même problème notamment la non-disponibilité du riz 5% vendu à 12.500 FCFA et la disponibilité du riz basmati vendu à 17.000 FCFA le sac. Mais il a été notifié au ministre une disponibilité de 40.000 cartons de pâtes alimentaires.
Concernant le marché céréalier qui a constitué la dernière étape de cette visite, un constat rassurant se dégage. En effet, le mil, le maïs, le sorgho et les autres produits sollicités par les populations sont fortement disponibles et les prix en diminution du fait du début des récoltes.
Faisant la synthèse de ce déplacement, le ministre du Commerce et de l’Industrie a expliqué que de par l’engagement du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et le Premier ministre, les aliments au-delà du riz, dont les Nigériens auront besoin seront mis à leur disposition dans les prochains jours. « Les Nigériens auront tous les produits dont ils aimeraient avoir. Des mesures sont en train d’être prises par le Ministère des Finances pour alléger les charges fiscales pour les opérateurs économiques sur les produits importés », a déclaré le ministre du Commerce.
Par rapport au point qui a été fait au niveau des grands importateurs, poursuit le ministre, il a été trouvé un important tonnage disponible de riz. « Pour ce qui est de la disponibilité du riz, certes la variété qui est la moins chère s’est raréfiée, mais nous pensons, que nous avons suffisamment de stock pouvant répondre aux besoins des Nigériens » a rassuré le ministre du Commerce. S’agissant de la hausse des prix souvent remarquée au niveau des détaillants, le ministre a déploré cette situation. « Le monde des détaillants est un monde difficilement contrôlable parce qu’ils sont assez nombreux et très malheureusement, c’est à leur niveau que la cherté des prix se dégage. Parce que chez les grossistes, les produits sont abordables, mais par contre chez les détaillants, c’est une autre situation », a expliqué le ministre Seydou Asman.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)