Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel Maizama Abdoulaye a présidé, le 18 avril à Kouré, dans le département de Kollo, la cérémonie de lancement du processus des consultations publiques dans le cadre de la création d’une Aire Protégée afin d’assurer la préservation des Girafes. C’est un projet qui vise d’une part un développement communautaire durable et harmonieux dans la zone abritant l’espèce qui s’étend sur 19 communes, entre la région de Tillabéri et celle de Dosso, et d’autre part la conservation des dernières populations des girafes de l’Afrique de l’Ouest, appelées couramment girafes de Kouré. La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités administratives et coutumières des deux régions.
Le projet s’intitule « Promouvoir la production agricole durable et la conservation des principales espèces de la biodiversité par la restauration des terres et l’utilisation efficace des écosystèmes dans le Dallol-Bosso et zones environnantes », en abrégé PROSAP. D’ores et déjà, le Gouvernement de la République du Niger a sollicité et obtenu du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) à travers le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le financement pour la mise en œuvre dudit projet. Les consultations publiques qui se poursuivront sous la conduite des gouverneurs, des préfets et des administrateurs délégués, en tête des commissions régionales, départementales et communales vouées à cet effet, permettront de recueillir les attentes et les préoccupations des communautés locales relatives à la création de la réserve des girafes. Il s’agit là, d’une étape clé du processus, avant l’adoption, par le gouvernement, de la mesure du classement de la zone.
Dans cet élan, a rappelé le ministre Maizama Abdoulaye, l’Etat avec l’accompagnement de ses partenaires, a diligenté une étude de faisabilité en vue de cette initiative d’aire protégée dédiée aux dernières girafes ouest africaines. « Cette étude a, suivant une démarche participative et consultative, permis d’identifier et de délimiter de façon consensuelle, la portion de l’aire de répartition actuelle de la girafe au Niger pouvant faire l’objet de classement », a-t-il dit.
Selon le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, ledit projet permettra de « lutter contre la dégradation des terres, de préserver la diversité biologique et promouvoir la gestion communautaire des ressources naturelles », dans le Dallol/Bosso et ses zones. connexes.
Pour la circonstance, un témoignage de satisfaction a été décerné au représentant du Programme des Nations Unies pour l’Environnement pour son implication et engagement constants dans l’aboutissement de la requête du Niger.
D’après le Colonel Maizama Abdoulaye la population des girafes de Kouré est estimée en 2023 à près de 1.000 têtes, alors qu’ils n’étaient que 49 en 1996. Leur résilience et leur croissance sont la consécration des efforts d’aménagement de ‘’l’habitat’’ entrepris depuis des décennies par l’Etat du Niger et ses partenaires, les collectivités territoriales et les communautés locales. Mais la situation reste et demeure encore précaire au regard des tendances actuelles de dégradation de l’habitat. C’est pour inverser cette tendance, que l’Etat a engagé le processus du classement de l’aire, en vue de créer le cadre légal et statutaire de sa protection.
Ismaël Chékaré (ONEP), Envoyé spécial