Du 21 au 30 septembre, le ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires sociales avec l’appui financier de l’Organisation Mondiale de la Santé organise le 19ème Journée africaine de la médecine traditionnelle 2021 sous le thème : «la contribution potentielle de la médecine traditionnelle aux efforts de riposte à la Covid-19». C’est le Secrétaire général adjoint dudit ministère, M. Sabo Hassan Adamou qui a présidé, hier matin à Niamey, au lancement de cette édition en présence de la représentante de l’OMS, du président de l’Association des tradipraticiens et de plusieurs invités.
Dans son discours, le Secrétaire général adjoint du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a indiqué que le choix de ce thème n’est pas fortuit. En effet, depuis plus d’un an et demi, l’Afrique vit, à l’instar du reste du monde, les conséquences néfastes de la pandémie de la Covid-19. Malgré la découverte et l’utilisation d’un vaccin, «le défi pour le contrôle de cette pandémie reste encore entier en l’absence de médicaments efficaces pour la prise en charge des cas. La médecine traditionnelle constitue un patrimoine riche et est d’une importance incontestable pour le développement économique de nos pays», a-t-il expliqué. M. Sabo Hassan Adamou a rappelé qu’au Niger, selon l’étude menée par AGARAY et ALFARI EN 1997, en cas de maladie, la médecine traditionnelle reste le premier recours de 60% à 80% de la population. «C’est pourquoi, la valorisation des plantes médicinales constitue une préoccupation majeure pour de nombreux chercheurs et responsable des pays du Sud», a-t-il souligné.
Pour le SGA du ministre de la Santé publique, la contribution de la médecine traditionnelle dans la prise en charge de Covid 19 peut se faire dans la prévention et la prise en charge. «Il est possible d’utiliser les nombreux résultats sur les plantes africaines pour mettre au point des médicaments en vue du traitement de la fièvre, de la toux sèche, des difficultés respiratoires et d’autres symptômes chez les personnes atteintes de la Covid19», a-t-il précisé. Dans le cadre de la riposte à cette pandémie de Covid19, le ministère en charge de la Santé Publique, en partenariat avec les Associations des thérapeutes traditionnels et Herboriste, a renforcé les activités de sensibilisation à l’endroit des différentes structures de la médecine traditionnelle pour le respect des gestes barrières contre la Covid 19. «Les deux médecines (traditionnelle et moderne) se côtoient et chacune au mieux de sa compétence essaye de combattre la maladie», a indiqué M. Sabo Hassan Adamou. Le secrétaire général adjoint du MSP a enfin salué les efforts de l’OMS pour le soutien constant à la promotion de la santé de nos populations.
De son coté, la représentante de l’OMS au Niger, Dr Anya Blanche a précisé que l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d’autres organisations multilatérales jouent un rôle clé en soutenant le renforcement des capacités du secteur de la médecine traditionnelle y compris la mise en place d’une fabrication locale dans certains pays. «Au Niger, l’OMS a soutenu la création du répertoire des tradipraticiens de santé, l’élaboration et la validation de la stratégie d’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de santé, l’élaboration et la validation des outils de gestion de la médecine traditionnelle dont le code d’éthique et de déontologie, la formation des tradipraticiens de santé sur les maladies prioritaires telles que diabète, l’hypertension, le paludisme, la drépanocytose et le VIH/SIDA ; la formation des tradipraticiens de santé sur les bonnes pratiques de fabrication des médicaments traditionnels et l’organisation des journées africaines de la médecine traditionnelle», a-t-elle indiqué. Dr Anya Blanche a enfin souligné l’engagement de l’OMS à promouvoir des médicaments traditionnels sûrs et efficaces pour un accès universel aux produits de santé de qualité.
Peu après le lancement de cette journée, les officielles ont visité quelques stands logés dans l’enceinte de la Chambre de commerce et d’Industrie du Niger (CCIN). L’exposition-vente des produits de la médecine traditionnelle continuera jusqu’au 30 septembre à la devanture de la grande mosquée des Grandes Prières de Niamey.
Yacine Hassane(onep)