Dans le cadre du suivi et de l’accompagnement de l’agriculture urbaine, le directeur général de l’Agence de Modernisation des Villes (AMV), M. Moctar Mamoudou, en compagnie de ses proches collaborateurs, a entrepris hier matin à Niamey, une visite au niveau des sites maraichers de la capitale. Il s’agit notamment du site de Harobanda Banguisto et du site ‘’union bani bani’’ de Gamkalé. L’objectif de ce déplacement est de s’enquérir des conditions de travail des maraichers.
A l’issue de la visite, le directeur général de l’AMV a rappelé qu’il y a de cela deux à trois mois, plus précisément pendant le mois d’octobre, ils ont lancé la deuxième édition de Niamey ‘’Noman Rani’’. « Un lancement au cour duquel nous avons apporté un appui en matériels et en semences et pour bien d’autres besoins exprimés par la chambre régionale de l’agriculture à travers les coopératives enregistrées dans la ville de Niamey. Aujourd’hui, nous sommes venus faire le suivi, discuter avec ces maraichers des conditions dans lesquelles ils travaillent et leur apporter l’accompagnement nécessaire avec l’appui des techniciens dans le domaine », a-t-il déclaré.
D’après lui, l’idée de Niamey ‘’Noman Rani’’ est partie de deux situations. « Il vous souviendra que pendant le covid, les portes de Niamey ont été fermées, et très rapidement, la ville s’est retrouvée essoufflée, parce que tout simplement Niamey n’arrivait pas à se nourrir elle-même », a-t-il dit.
M. Moctar Mamoudou, a en plus indiqué que dans les fonctions des villes, la première c’est de nourrir ses habitants, et l’agence de modernisation a capitalisé sur cette situation. L’agriculture urbaine a toujours existé dans le milieu urbain, mais face à l’urbanisation, l’homme est entrain d’écarter cela dans les pratiques urbaines.
La deuxième raison est liée aux inondations récurrentes. « Nous avons en face de ses inondations récurrentes, des solutions techniques de constructions de caniveaux, nous nous sommes rendus compte qu’à l’égard des expériences enregistrées ailleurs, ces techniques n’ont jamais été suffisantes pour absorber, pour régler la question des inondations. Après réflexion, on s’est rendu compte que les villes d’une manière générale, et Niamey en particulier est en train de se développer en porte à faux de sa réalité », a-t-il souligné
Poursuivant, M. Moctar Mamoudou a affirmé que développer l’agriculture urbaine, c’est veiller à la sécurisation foncière notamment des zones inondables en développant des activités qui sont en harmonie avec la réalité du terrain. « Vous avez vu on était à Harobanda ; la zone de Banguisto, est une zone connue historiquement très inondable, et aujourd’hui en développant l’agriculture urbaine, nous allons occuper cet espace, je pense qu’il n’y aura pas de conflit entre l’eau et la pratique de maraichages. Et il y a plusieurs endroits dans la ville de Niamey que nous avons enregistrés. Nous sommes en train d’encourager, les coopératives maraichères à les développer », a soutenu M. le directeur général de l’AMV. Aussi, il a saisi cette occasion pour lancer un appel, particulièrement aux organisations de femmes. « Nous allons développer des nouveaux métiers. Aujourd’hui, nous avons discuté avec des maraichers, nous allons repartir riche de beaucoup d’expériences, de connaissances qu’ils ont développées à travers le maraichage ; ce sont des nouveaux métiers que nous allons développer en milieu urbain », a assuré Moctar Mamoudou.
M. Moctar Mamoudou a demandé à toutes les organisations, à toutes les personnes désireuses de développer l’agriculture urbaine, de s’approcher de la chambre régionale de l’agriculture qui est la structure en charge de la question. « Nous, au niveau de l’agence de modernisation des villes, nous allons les soutenir, les accompagner », a-t-il ajouté
Pour sa part, la présidente de la chambre régionale de l’agriculture, Mme Nasser Aichatou, a indiqué qu’elle est satisfaite de cette initiative qui démontre l’engagement des plus hautes autorités à accompagner l’agriculture en général, et l’agriculture urbaine en particulier. Elle a rassuré de leur disponibilité à continuer à travailler, à collaborer avec l’AMV. « Nous lançons un appel aux autres partenaires qui peuvent accompagner cette initiative de vraiment se manifester, nous allons faire de très belles choses au niveau de la ville de Niamey en ce qui concerne l’agriculture urbaine », a-t-elle conclu.
Par Ali Maman(onep)