Le ministre de la Santé publique par intérim, M. Ahmed Boto, a présidé, le jeudi 7 janvier 2021 à Niamey, la réunion du Comité Interministériel de Gestion de la riposte à la Covid-19. Cette session qui s’est déroulée en présence de plusieurs ministres membres dudit comité, des membres du Comité scientifique et des responsables du Ministère de la Santé publique, avait à son ordre du jour un certain nombre de points, à savoir l’état de mise en œuvre de la réponse au Covid-19 ; celui de la mise en œuvre des mesures édictées, l’évaluation des décisions prises en Conseil des ministre dans le cadre de la gestion de la seconde vague de la Covid-19 et la validation des recommandations à proposer au Conseil des ministres.
Par rapport à l’état de la mise en œuvre de la réponse à la pandémie de la Covid-19, le Comité a noté qu’à la date du 8 décembre 2020, sur les 38 mesures prises, dans le cadre de la riposte contre la pandémie, 12 ont été appliquées à 32% ; 8 à 21%, 17 à 44% et 1 à 3%. Par rapport au point sur la mise en œuvre des mesures édictées, selon le Comité, la réouverture des frontières aériennes est effective depuis le 1er août 2020 et les préalables requis ont été mis en place. «Malgré la fermeture des frontières, il a été noté beaucoup de passages frauduleux», a constaté le comité. En plus, il y a eu l’instauration progressive de tests et le renforcement des mesures de contrôle à tous les niveaux. Par ailleurs, le comité estime que la reprise des cours a été effective à partir du 1er juin 2020.
Quant à la fermeture immédiate des restaurants, bars, boîtes de nuit, lieux de spectacle décidée le 13 décembre dernier, elle a été reconduite le 5 janvier, avec pour prise d’effet à compter du 7 janvier 2021. Par rapport à la proclamation de l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire national, cette mesure est bien appliquée et est prorogée le 5 janvier 2021 en Conseil des ministres pour une période de 3 mois à compter de 8 janvier 2021. Sur le plan de la justice, 1.540 détenus ont bénéficiés de remise gracieuse de peines pour des raisons humanitaires et pour désengorger les maisons d’arrêts. En dépit de toutes ces mesures, le Niger comme d’autres pays fait face à une seconde vague de la Covid-19. «Cette situation a poussé les autorités à renforcer certaines mesures déjà édictées et à faire adopter des nouvelles», a signalé le ministre Boto.
Parmi ces mesures, on note la fermeture des établissements scolaires du 17 décembre 2020 au 1er janvier 2021 inclus ; l’obligation du port de bavettes ; des sanctions à l’encontre des agents publics en cas de refus de ports de bavettes ; le renforcement du dispositif de lavage de mains au niveau de toutes les administrations publiques, privées et des grandes surfaces ; la suspension de la tenue des ateliers, séminaires, jusqu’à nouvel ordre ; le renforcement de la communication préventive ; l’invitation des leaders politiques à intégrer la sensibilisation sur la Covid-19 dans leurs messages ; l’acquisition en cours des vaccins contre la Covid-19. Sur ce dernier point, selon le Comité, il est prévu de vacciner environ 6 millions de personnes d’ici août 2021, pour un montant de près de 76 millions FCFA. En outre, pour mieux faire face à cette 2ème phase de la pandémie, plusieurs recommandations ont été faites par les participants, parmi lesquelles des sanctions administratives, des amendes, à l’endroit de ceux qui ne respecteront pas les mesures de prévention édictées, notamment le port de bavette, le renforcement de la sensibilisation sur la Covid-19 et les mesures à prendre pour s’en protéger. Ces nombreuses recommandations ont été soumises au prochain Conseil des ministres, indique-t-on.
Mahamadou Diallo(onep)