Du 24 au 25 mai 2022, le Projet Zone à Risque Environnemental et Social Elevé du Niger (ZARESE II), tient son 2ème Comité directeur, au Palais des congrès de Niamey. Cette session organisée par le Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD), en collaboration avec la Coopération italienne, a pour objectif la présentation, l’adoption et la validation des rapports technique et financier de la 1ère annualité dudit projet, la présentation de la planification et la demande de l’avenant pour la 2ème et 3ème annualité du projet, la présentation du manuel des procédures opérationnelles, les discussions sur les activités à mener avec les promoteurs et la programmation des activités et des modalités de mise en œuvre, suivis de recommandations.
Dans son allocution, le Directeur de Cabinet Adjoint du Premier ministre M. Aghali Abdoulkader a tenu à décliner les objectifs du Projet ZARESE II, qui, vise à contribuer à la restauration des systèmes de production pour améliorer les conditions de vie des populations vulnérables aux changements climatiques et réduire les migrations, dans les 10 communes ZARESE, à savoir Keita, Tamaské, Garhangan, Ibohamane, Illéla, Bandaguichiri et Tajayé, dans la région de Tahoua et Loga, Falwel, Sakorbé, dans la région de Dosso. Selon M. Abdoulkader, le projet s’articule au tour de 3 composantes à savoir l’accroissement et la diversification de la production agro-sylvo-pastorale durable, la réhabilitation des zones dégradées, l’assurance à l’accès de la terre par les bénéficiaires, mais aussi la promotion d’un développement local participatif et résilient au changement climatique et enfin le pilotage et la gestion du projet.
Le projet a démarré ses activités en octobre 2019. Et en dépit de la pandémie de la Covid-19, qui a retardé le processus, il compte, à son actif, d’importantes réalisations dont un manuel de mesures opérationnelles, 10 projets structurants, en raison de 1 par commune, des rapports techniques et financiers et des passations de marchés et le rapport d’audit de la 1ère année du projet. «Ces importants résultats ne doivent pas occulter les difficultés qu’à connues l’unité de gestion du projet, ayant entrainé des retards dans la mise en œuvre des activités lors de la 1ère année. C’est pourquoi après des échanges entre le Secrétaire Exécutif du CNEDD et la Coopération italienne, les principes d’une nouvelle planification des activités d’une prolongation de 18 mois de la durée du projet, a été acté», a déclaré M. Abdoulkader.
Intervenant au lancement des travaux, depuis Ouaga, par visioconférence, le Directeur régional de la Coopération italienne, M. Marta Riccardo, s’est réjoui ‘‘des bons résultats engrangés par le projet ZARESE II, depuis le début de sa mise en œuvre’’. M. Riccardo a aussi loué les bonnes relations de coopération qui existent entre l’Italie et le Niger et a remercié les autorités nigériennes pour le soutien et l’appui qu’elles accordent dans le cadre de la mise en œuvre dudit projet. Notons que les activités du projet toucheront plus de 10.000 bénéficiaires directs. Ceux-ci sont en général de jeunes agriculteurs (hommes et femmes), les organisations de producteurs, les familles des migrants qui ont souvent pour chef une femme, les migrants de retour avec la nécessité d’être réintégrés dans les systèmes productifs et dans les organisations communautaires, les groupes vulnérables au risque de migration, les migrants en transit et les groupes socio-économiques liés à la diaspora nigérienne.
L’impact de ces activités contribuera à garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour environ 120.000 bénéficiaires indirects. Selon les organisateurs, l’intervention se base sur deux catégories d’activités : activités relatives à l’augmentation et à la diversification de la production agro-sylvo-pastorale et à la réhabilitation des terres dégradées dans les ZARESE en assurant en même temps les droits fonciers et activités visant à soutenir le développement endogène local et résilient aux changements climatiques. Les ZARESE ont été identifiées selon des critères agro-météorologiques, environnementaux, démographiques, socio-économiques, politiques et opérationnels. Leur choix a tenu également compte d’un ancrage institutionnel le plus à même de garantir une efficacité dans la réalisation des activités pour un meilleur impact auprès des bénéficiaires.
Mahamadou Diallo(onep)