Dans le cadre de la célébration du 75è anniversaire des conventions de Genève du 12 août 1949, le Rassemblement des Acteurs pour la Promotion et le Respect du Droit International Humanitaire et des Droits de l’Homme (RASAPRES DIH DH) a organisé un concours écrit en DIH dénommé «La Plume Humanitaire», dont la finale, couplée à un gala, s’est tenue le jeudi 12 décembre 2024 à Niamey. Le lancement de ladite finale du concours a été présidé par la Secrétaire Générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Abdourhamane Amina Moussa, en présence de la Cheffe Coopération Suisse suppléante et de plusieurs invités.
Le concours a concerné, au départ, 15 étudiants des différentes universités publiques et privées de droit, qui ont suivi une formation supplémentaire sur les écrits en DIH avant le début du concours. Après les premières phases, 10 étudiants ont été éliminés. Lors de la finale, disputée par 5 étudiants, les trois premiers ont été médaillés ; un étudiant de l’Université Suisse UMEF, un de l’UASTM et un de l’Université de Tahoua.
La Secrétaire Générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Abdourhamane Amina Moussa, a précisé que la ‘’Plume Humanitaire’’ est une compétition qui souligne l’importance de la recherche juridique, du dialogue et de la créativité face aux défis contemporains. Les participants, indique-t-elle, à travers leurs essais, aborderont des questions critiques sur la pertinence des conventions de Genève dans les conflits modernes.
Depuis leur adoption en 1949, les Conventions de Genève, rappelle la Secrétaire Générale du Ministère en charge de la justice, représentent un engagement universel en faveur des principes d’humanité en temps de conflit armé. « Ces traités consacrent une protection pour les civils, les personnes privées de liberté, les blessés et toutes celles et ceux qui ne participent pas ou plus aux hostilités. Ils nous rappellent qu’en temps de guerre, il existe des limites qui ne doivent pas être franchies », a-t-elle martelé, tout en ajoutant que pour le Niger, ces principes ne sont pas de simples obligations internationales, qu’ils résonnent profondément avec nos valeurs et traditions. « Etant partie aux Conventions de Genève et leurs protocoles additionnels, le Niger a intégré leurs principes dans son cadre juridique national », a souligné la Secrétaire Générale du Ministère de la justice.
M. Alfred Goubadje, président du Rassemblement des Acteurs pour la Promotion et le Respect du Droit International Humanitaire et des Droits de l’Homme (RASAPRES DIH DH) a notifié que le choix de la plume humanitaire réside dans le fait que la plume, dans les temps anciens, était l’instrument privilégié pour écrire et pour transmettre un message. « La plume humanitaire a pour objectif principal l’amélioration des connaissances en droit international humanitaire. C’est aussi un évènement culturel et artistique », a annoncé le président de RASAPRES DIH DH. M. Alfred Goubadje a, par la suite, rappelé les principes et le dérouler du concours avant d’exprimer ses remerciements à leurs collaborateurs ayant rendu possible la première édition de la Plume Humanitaire, dont le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme et la Coopération Suisse et l’Agence consulaire.
Pour sa part, Mme Céline Maye, Cheffe Coopération Suisse suppléante a rappelé le rôle de dépositeur des conventions du gouvernement Suisse. « Cependant, nous ne sommes pas les seuls responsables de la mise en œuvre des conventions et du respect du droit international humanitaire puisqu’il relève de la responsabilité de l’ensemble des Etats signataires qui l’ont ratifié », a-t-elle conclu.
Bachir Djibo (stagiaire)