Le Secrétaire Général de la région d’Agadez, M. Souleymane Seidou Boulhassan, a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de la 1ère session de Redynamisation des Outils régionaux de Concertation et de Suivi des questions d’Orpaillage dans la région. Cette activité, qui est une initiative du gouvernorat, a pour objectif de réfléchir sur les stratégies et mécanismes à mettre en place en vue de prévenir les éventuelles conséquences liées à la libre exploitation de l’or dans la région. L’ouverture des travaux s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires, dont le sultan de l’Aïr, Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou, les Administrateurs Délégués des Communes de Tabelot, Iférouane, Timia, Ingall et Arlit.
Ainsi, au cours de cette session, plusieurs exposés seront présentés aux participants sur des thématiques comme la situation de l’orpaillage et ses défis dans la région ; la situation des taxes et impôts liés à l’orpaillage et les défis liés à leur mobilisation ; le partage d’expériences en matière de gestion des conflits liés à l’orpaillage par les autorités administratives, communales, les structures des orpailleurs et les leaders communautaires sur les différents sites d’orpaillages.
Le Secrétaire Général de la région a salué l’engagement de tous les acteurs, privés et étatiques, concernés par la thématique objet de la rencontre. Situant l’importance de cette initiative du gouvernorat, M. Souleymane Seidou Boulhassan a souligné que la question du développement régional reste une des priorités des plus hautes autorités du pays, en l’occurrence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, Chef de l’Etat et M. Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, qui ne ménagent ni leur temps, ni leur énergie pour un Niger prospère, libre et souverain. « Aussi, le maintien par le CNSP des Collectivités Territoriales, à savoir les communes, dans la plénitude de leurs compétences et attributions est une parfaite illustration de la ferme volonté des autorités à garantir et assurer la pleine participation des populations à la gestion des affaires locales, dans le respect strict des priorités et grandes orientations de la transition en cours », a-t-il souligné, tout en saisissant l’opportunité pour rendre un hommage mérité à la vaillante population de la région, sa jeunesse en particulier, qui a su développer des capacités de résilience face aux multiples chocs, notamment sécuritaires, migratoires, climatiques et autres défis liés à la question de l’orpaillage pour vivre en harmonie à l’abri des tentations et des sirènes des groupes extrémistes et terroristes qui guettent sérieusement la sous-région du Sahel.
« Aujourd’hui, les mouvements migratoires conjugués à la gestion incontrôlée de plusieurs sites d’orpaillages sont perçus par les autorités administratives, communales, coutumières et les populations comme des facteurs potentiels d’instabilité. C’est pourquoi, il s’avère plus que nécessaire d’organiser ce secteur important pour que la région puisse bénéficier des dividendes de ces activités minières et qu’elles soient le levier du développement socio-économique de la région », a déclaré M. Souleymane Seidou Boulhassan. C’est pour réfléchir sur les solutions à apporter à ces défis que sont organisées ces assises avec l’appui de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). C’est également dans cette logique, poursuit-il, qu’est née l’idée de la création ou la redynamisation des cadres de concertation sur la paix et la cohésion sociale car, il s’agira d’organiser les orpailleurs qui opèrent dans l’informel en les réunissant autour des structures formelles et opérationnelles de sorte à renforcer leurs capacités en les rendant plus aptes à contenir et à prévenir les facteurs de risques et conflits liés aux différentes activités d’orpaillage.
Pour sa part, le représentant de l’OIM, M. Azawa Mahaman, s’est réjoui d’avoir soutenu le gouvernorat pour la tenue de cette assise et a réitéré l’engagement et la disponibilité de son organisation à poursuivre son accompagnement dans le seul intérêt de contribuer à la création d’un climat apaisé, gage d’un développement durable de la région. Il a indiqué que cette activité cadre bien avec les attentes et les orientations des autorités actuelles du Niger, mais aussi avec le projet.
Quant au Secrétaire Général de la Commune Urbaine d’Agadez, il s’est réjoui de la tenue de ladite assise dans son entité administrative. Il a également souligné toute l’importance de la session pour la population de la ville d’Agadez qui subit encore les conséquences des effets liés aux activités d’orpaillage, dont l’insécurité, la migration, etc.
Ali Maman ONEP-Agadez