
Le collectif des organisations féminines du Niger (COFNI), a tenu son assemblée générale, le samedi 11 Mars 2023, sous le thème «Femmes et insécurité au Niger». L’ouverture de la cérémonie a été présidée par la présidente de COFNI, Mme Male Aicha, et en présence de la représentante de la ministre de la Promotion de la Femme de la Protection de l’Enfant Mme Mazou Hassane Maimouna et de plusieurs invités.
A l’ouverture des travaux, la représentante de la ministre de la Promotion de la femme et de la protection de l’enfant a précisé que, ce thème est d’une importance capitale car il cadre parfaitement avec les objectifs visés par le plan d’action national de l’agenda femmes, paix et sécurité de deuxième génération pour la période 2020-2024 piloté par la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant. «A travers ce thème, votre structure vient d’apporter sa contribution pour la mise en œuvre de ce plan d’action national», a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, Mme Mazou Hassane Maimouna, a ajouté que, la place de la femme dans le développement économique d’un pays n’est plus à démontrer. Elle est un vecteur de développement. C’est pour cela qu’il faut intensifier le plaidoyer et les actions pour son épanouissement. Aussi en cas de conflits, les femmes sont les premières à être directement touchées, entrainant de facto la déliquescence de la cellule familiale et des difficultés multiples. «Le gouvernement fait de l’autonomisation de la femme nigérienne l’une de ses priorités. Cela s’est matérialisé par l’adoption de la stratégie nationale d’autonomisation économique des femmes en 2017», a-t-elle déclaré avant d’ajouter que la ministre est disposée à collaborer avec toutes les organisations féminines afin d’améliorer la situation de la femme nigérienne.
Dans son discours, la présidente du COFNI a indiqué, que le choix de ce thème n’est pas fortuit eu egard aux problèmes de sécurité que vit notre pays. «Les femmes sont les premières victimes de ce conflit. Nos FDS, auxquels je rends hommage laissent veuves et orphelins. Du côté de la région de diffa, nos FDS se sont battues avec acharnement contre Boko haram. Des jeunes femmes comme celles de Nguelewa n’ont pas été épargnées. Il ya eu des déplacés et des morts. Mais nos FDS n’ont pas plié l’échine. Dans la région de Maradi, de Tahoua et d’Agadez, des enlèvements des paisibles citoyens, moyennant rançons par des bandits armés ont appauvri des familles entières», a relevé Mme Male Aicha. La présidente du COFNI a rappelé que dans d’autres zones, ce sont des vols de bétail qui sont opérés laissant des familles sans ressources. Dans la région de Tillabéri et de Dosso, la bataille est plus rude selon la présidente du COFNI. Et les conséquences plus importantes beaucoup de familles ont été déplacées surtout dans la zone des trois frontières. De centaines de classes sont, à ces jours, fermées rendant la scolarisation de la jeune fille aléatoire. Dans la région de Niamey, ce sont ces déplacés qui sont devenus des mendiants. «Des femmes trainent des enfants le long des rues et aux alentours des carrefours. Malgré tout, notre pays reste entier et debout grâce à la détermination de nos FDS et du gouvernement. Pour ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur, nous prions Allah de les accueillir dans son paradis firdaouss car ils sont morts en martyrs pour le peuple nigérien», a déclaré Mme Male Aicha.
Le collectif des organisations féminines du Niger COFNI est une organisation de développement qui compte apporter sa contribution dans le développement économique social et politique du pays.
Omar Abdou (stagiaire)