Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, M. Alkabous Jalaoui a présidé vendredi 17 juin 2022 à l’Hémicycle, la cérémonie d’ouverture de la journée d’information parlementaire sur la lutte contre la tuberculose, le VIH/Sida et les hépatites virales au Niger. C’était en présence du Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Adamou Sabo Hassane, de la Représentante Résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Niger, Dr Any Blanche et du président du Réseau Parlementaire pour la lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et d’autres maladies endémiques et chroniques, Dr Arba Nouhou.
En procédant à l’ouverture des travaux, le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, a remercié les Partenaires Techniques et Financiers en particulier l’OMS qui a bien voulu accompagner le réseau dans l’organisation de cette journée. M. Alkabous Jalaoui a rappelé l’objectif du réseau qui est de participer au partenariat national et international de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme ; favoriser la sensibilisation des populations au sujet de ces trois maladies et sur les meilleurs moyens de prévention et de prise en charge ; promouvoir l’échange d’informations et d’expériences dans la lutte contre ces maladies ; faire valoir et renforcer le rôle des parlementaires dans la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme à travers l’adoption des lois et règlements pertinents. « Cette journée vise à renforcer les capacités des parlementaires afin qu’ils puissent contribuer efficacement à l’atteinte de ces objectifs», a-t-il déclaré avant d’appeler les participants à accorder une attention particulière aux différents exposés.
Pour sa part, la Représentante de l’OMS, Dr Any Blanche a expliqué que, le fardeau dû à l’infection de VIH, la tuberculose, et l’hépatite virale et aux infections sexuellement transmissibles (IST) reste accablant dans la Région africaine. En effet, la mortalité induite par la Tuberculose et le VIH, représente respectivement 500 000 et 440 000 personnes ; l’hépatite B chronique touche 60 millions d’Africains, tandis que 14,6 millions de personnes supplémentaires vivent avec une hépatite C chronique, avec une mortalité estimée 136 000 décès. On estime à plus de 86 millions par an le nombre de cas d’infections sexuellement transmissibles curables, dont la chlamydiose, la gonorrhée, la syphilis et la trichomonase.
Selon elle, les cas de co-infection sont également courants ; en 2019, environ 24 % des nouveaux cas de tuberculose étaient recensés chez des sujets co-infectés par le VIH et neuf millions de personnes présentaient une co-infection VIH hépatite B et environ 2,3 millions de personnes étaient concernées par une co infection VIH-hépatite C. « Pour inverser la tendance et permettre aux Etats membres de la région africaine d’être au rendez-vous des objectifs de développement durable, la soixante onzième assemblée du comité régional de la santé pour l’Afrique tenue 24 au 26 juin 2021), a mis en place un cadre de riposte multisectorielle intégrée pour la lutte contre la tuberculose, le VIH, les infections sexuellement transmissibles (IST) et les hépatites virales dans la région Africaine », a-t-elle relevé.
Pour la Représentante de l’OMS au Niger, ce cadre qui a pour but de combattre les épidémies causées par l’infection à VIH, la tuberculose, l’hépatite virale et les infections sexuellement transmissibles de 2021 à 2030, a pour principaux objectifs la mise en place des systèmes et des services intégrés plus solides afin d’accroître autant que possible l’impact des interventions contre l’infection à VIH, la tuberculose, l’hépatite virale et les infections sexuellement transmissibles et surveiller les progrès accomplis par les interventions de lutte contre le VIH, la tuberculose, l’hépatite virale et les infections sexuellement transmissibles.
Dr Any Blanche devait en outre rappeler que, cette journée d’information parlementaire organisée par les programmes de lutte contre la tuberculose et celui de la lutte contre les IST/VIH/Hépatites virales est une initiative salutaire, car au vu des multiples défis qui se posent à la lutte contre ces deux maladies au Niger, les députés pourront contribuer significativement à la résolution de certains d’entre eux à savoir : adresser l’insuffisance de connaissance par la communauté sur ces quatre maladies à travers des messages de sensibilisation.
La participation des parlementaires contribue à faire comprendre à la communauté l’insuffisance, l’absence de lois pour la protection, le soutien aux malades tuberculeux et la lutte contre les inégalités sociales et la mobilisation des ressources de l’Etat, à travers un plaidoyer pour le déblocage des subventions de l’Etat aux programmes tuberculose et VIH y compris les IST et Hépatites virales), conformément aux inscriptions budgétaires dans la loi des finances.
Nafissa Yahaya(Stagiaire)