Les travaux de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2018 dite session budgétaire de l’Assemblée nationale se poursuivent à l’hémicycle, place de la concertation. Les députés nationaux ont consacré la journée du samedi dernier à une séance de questions d’actualité avec l’interpellation du ministre d’Etat en charge l’Intérieur et de la Sécurité Publique, M. Bazoum Mohamed ; des ministres Amina Moumouni, en charge de l’énergie ; Massoudou Hassoumi en charge des Finances et Kassoum Moctar en charge de la Jeunesse et des Sports. Les travaux de la séance ont été présidés par SE. Ousseini Tinni, président de ladite institution en présence du commissaire du gouvernement, le ministre chargé des Relations avec les Institutions, M. Barkaï Issouf.
A l’ouverture de la séance, le président de l’Assemblée nationale a demandé au Secrétaire parlementaire de lire, pour rappeler aux élus nationaux, les dispositions du règlement intérieur qui encadrent le mode de contrôle de l’action gouvernementale. Il en ressort que, les questions d’actualités sont organisées deux samedis sur quatre au cours desquelles, les députés nationaux interpellent des membres du gouvernement pour être éclairés de l’action gouvernementale. Ces questions sont précises et concises avec un caractère spontané et ne sont ni déposées au préalable, ni publiées au journal officiel.
La première question de la journée du samedi 3 novembre 2018 a été adressée au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la
Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Bazoum Mohamed par le député Soumana Hassane sur la situation d’insécurité dans la région de Tillabéri se traduisant par plusieurs sortes d’actes de criminalité.
Dans son intervention, le ministre en charge de la Sécurité publique a reconnu la persistance de l’insécurité dans certaines zones de la région, mais précise-t-il, la situation est sous contrôle. « Il ya dix (10) jours, je vous en ai informé que la situation est sous contrôle. A la date actuelle, les agissements ont même cessé. Depuis une semaine, nous avons déployé de nombreuses forces qui mènent des opérations salvatrices de protection des citoyens et de leurs biens », a expliqué M. Bazoum Mohamed.
La deuxième question a été posée par le député Bachir Abdoul Aziz Sidi à la ministre de l’Energie, Mme Amina Moumouni, sur la fourniture d’énergie dans la région d’Agadez marquée par des difficultés. Le député a voulu savoir sur les mesures que le gouvernement envisage de prendre pour trouver des solutions à la préoccupation posée.
Dans sa réponse au parlementaire, la ministre Amina Moumouni a apporté des éléments de réponse sur les efforts fournis par le gouvernement pour satisfaire les populations en matière d’énergie. La ministre a rappelé que la ville d’Arlit n’a pas de réserves froides. « Nous avons pu solliciter les sociétés minières pour que la NIGELEC puisse s’approvisionner en énergie électrique. Une convention a été signée de fourniture de deux (2) mégawatt pour la SOMAÏR et la COMINAK. C’est une solution immédiate en cas de besoin. Ceci pourra permettre à la NIGELEC et à la SONICHAR de faire face aux besoins des autres localités, comme Agadez et les délestages seront moins importants », a-t-elle expliqué.
La troisième question d’actualité, posée par le député Mamane Djibo au ministre des Finances, concerne le débat dans le milieu des commerçants sur l’importation et l’exportation de certains produits de consommation dont, il est demandé aux opérateurs économiques d’effectuer le dédouanement dans les régions de destination des marchandises. Le député porteur de la question souhaite des éclaircissements sur cette situation.
En réponse à la question du parlementaire, le ministre des Finances, M. Massoudou Hassoumi, a indiqué que, cette situation a duré. Il ressort que si les commerçants importent des produits, ils doivent les dédouaner là où, ils vont les vendre. « Le dédouanement doit se faire dans le bureau de douane de la région où le produit est écoulé. C’est un principe général. Cette note circulaire existe depuis longtemps. Mais il y a une demande forte de certaines régions, en particulier depuis un an les commerçants nous demandaient de sursoir et nous avons refusé. C’est un principe qu’il faut respecter », a-t-il catégoriquement répliqué.
Enfin, la quatrième question, elle a été posée par le député Adourahmane Oumarou au ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Moctar Kassoum, relativement à la situation des primes de match des footballeurs de l’équipe national du Niger ‘’Mena’’ qui, selon le député, n’ont pas encore été payées jusqu’à la date de cette interpellation.
En répondant à la question, le ministre en charge des Sports a démenti l’accusation. Selon lui, toutes les primes ont été payées sur instruction du Président de la République, Chef de l’Etat. « De 2016 à la date actuelle, plus de trois milliards ont été investis pour financer le domaine des sports au Niger. Donc, ce ne sont que des rumeurs véhiculées qui font savoir que les primes des joueurs n’ont pas été perçues par les intéressés. Ils ont tous été mis dans leurs droits », a-t-il affirmé.
Seini Seydou Zakaria (onep)