Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini a parrainé le 2 Novembre dernier, à Niamey, le lancement officiel du mandat d’appui technique à l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature (ENAM) et à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) de l’Université Abdou Moumouni. Il s’agit d’un programme soutenu par la Banque Mondiale, en partenariat avec l’Institut canadien IDEA International, qui s’inscrit dans la dynamique engagée par le Niger pour la modernisation de l’administration publique.
Pour SE Brigi Rafini, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, la manière la plus durable de remédier au malaise qui entrave l’administration publique est de le traiter aux racines. « Le programme conçu pour rehausser les capacités de l’administration passe nécessairement par le rehaussement des capacités des écoles de formation. Et c’est cela qui est durable ; c’est ce qui caractérise l’action salutaire de ce programme », a-t-il déclaré. Raison pour laquelle, le présent mandat s’appesantit en amont au niveau de l’ENAM et la FSEG. En effet, le programme accompagnera les deux écoles dans la révision des curricula de formation, des méthodes pédagogiques et le coaching des centres de formation professionnelle et universitaire dont la mission est de préparer les futurs cadres de l’administration publique. Cela consistera à introduire notamment la gestion axée sur la performance dans la gestion des finances publiques et la prestation des services publics.
Ce faisant, l’équipe du projet s’attellera au cours des trois prochaines années à créer les conditions qui permettront d’améliorer la formation initiale des futures cadres de l’administration tout en soutenant la mise en œuvre d’un programme de formation continue à l’intention des cadres et agents de l’administration publique. « A travers la formation de nos agents de l’Etat, il est question de leur administrer les bonnes pratiques et des compétences adaptées », a expliqué le Premier Ministre qui a tenu à saluer l’ensemble des acteurs qui ont œuvré à la conception du programme, qui, a-t-il dit, « constitue une thérapie pour notre administration, pour qu’elle prenne la bonne allure, la performance que nous souhaitons d’elle ».
Ensuite, SE Brigi Rafini s’est dit satisfait du partenariat stratégique avec la banque mondiale et l’Institut canadéen IDEA. « C’est un consortium constitué de la crème en termes de compétence, dans les domaines de la formation; en économie, en finance publique, en gestion des ressources naturelles, en gestion des ressources humaines. Il s’agit d’un partenariat qui réuni l’institut IDEA International de Québec et un certain nombre d’école de formation en administration publique de la sous-région », s’est réjoui le Premier ministre. Le programme sera conduit sous l’œil vigilant du Ministère des Finances et celui de la Fnction publique et de la Réforme administrative, a-t-il précisé.
Après avoir salué le leadership du gouvernement dans cette optique de modernisation de l’administration, la Représentante résidente de la Banque Mondiale Mme Joëlle Dehasse a mentionné que leur vision, est de « renforcer l’adéquation entre l’offre de la formation et les besoins actuels et futurs de l’administration publique nigérienne afin de la rendre plus performante et capable d’impulser un développement durable du pays ». Dans cette même logique, elle a rappelé que « la Banque Mondiale s’est engagée à soutenir le gouvernement dans les prochaines étapes de la mise en œuvre des reformes visant l’amélioration des prestations de services publics à travers l’ensemble du territoire. Dans ce contexte, le déploiement efficace des ressources de l’Etat à travers le territoire nécessite des ressources humaines performantes et le recours à des solutions de gouvernement numérique. »
Quant auco-président de l’IDEA, coordinateur du projet, PhD. Sylvain Larivière, il s’est réjoui de la confiance placée en eux par le gouvernement en leur permettant d’appuyer l’ENAM et la FSEG par ce mandat de renforcement des programmes de formation initiale et continue à l’intension des étudiants, et des cadres et agents de l’administration publique nigérienne. « Nous mesurons toute l’importance que représente ce mandat pour la modernisation de la gestion publique au Niger. En effet, il n’est plus à démontrer aujourd’hui que des ressources humaines bien formées, compétentes et disposant de bonnes capacités techniques sont indispensables au processus de développement et constituent une condition nécessaire à la réussite des reformes de l’administration publique et à la modernisation de l’Etat », a affirmé le coordinateur du projet. Pour PhD. Sylvain Larivière, le mandat est bien engagé que les activités avaient effectivement démarré.
Avant de lancer le mandat, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini a partagé son souhait pour l’élargissement du programme, estimant qu’il ne doit pas se limiter à ces deux écoles. C’est pour quoi, il a invité ainsi les acteurs à pousser les réflexions afin de compléter le programme en l’étendant aux autres écoles.
Mahamane Chékaré Ismaël
(Stagiaire)