Le Directeur Général de l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE), M. Ibrahim Nomao, a présidé, le mardi 24 décembre 2024 à Niamey, l’ouverture d’une formation de renforcement de capacité des acteurs des stations services sur les bonnes pratiques en matière de sécurité et risques inhérents aux stations-services.
Au cours de cette formation, les participants ont été outillés sur plusieurs thématiques telles que la sécurité incendie, le secourisme, la gestion des situations d’urgence, ainsi que les bonnes pratiques de sécurité pour réduire les risques inhérents aux stations-services.
Lors de cette formation, le Directeur Général de l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie a rappelé que, conformément aux missions définies par la loi 2015-58, complétée par la loi 2020-60, cet événement est un impératif pour l’ARSE. Il témoigne de son engagement à accompagner les opérateurs des stations-services dans une démarche d’amélioration continue en matière de sécurité. « Aujourd’hui, combien d’entre nous, en tant que conducteurs ou pompistes, dans nos interactions au sein d’une station-service, négligeons des gestes en apparence anodins mais pourtant cruciaux ! Ces gestes, toutefois peu coûteux, peuvent sauver de nombreuses vies, préserver des infrastructures et maintenir un environnement sain », a-t-il déclaré.
- Ibrahim Nomao a dit que l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie a effectué une mission d’inspection dans 30 stations-services de la Communauté Urbaine de Niamey pour vérifier leur conformité aux réglementations en vigueur en matière d’implantation et d’exploitation. « Suite à cette mission, un certain nombre d’irrégularités ont été relevées, pour lesquelles des corrections ont été demandées dans un délai de deux mois », a-t-il précisé.
Le Directeur Général de l’ARSE a également mentionné qu’après ce délai et en fonction des résultats obtenus, l’ARSE a jugé nécessaire de réunir, le 3 avril 2024 à Niamey, tous les acteurs concernés notamment les Ministères du Pétrole, de l’Energie, du Commerce, la SONIDEP et les opérateurs pour discuter de l’aspect crucial de la sécurité. « Au cours de notre mission sur le terrain, plusieurs non-conformités ont été identifiées, notamment des lacunes dans les consignes de sécurité (56,25%), les procédures en cas d’incendie (87,5%), les plans d’urgence (90,62%), les espaces verts (50%), la lutte contre l’incendie (75%), les équipements de protection individuelle spécifiques (53,12%), la formation du personnel (68,75%), les dispositifs d’urgence d’arrêt (71,87%), les dispositifs de mise à la terre (12,5%) et les installations de stockage de GPL (34,36%) », a-t-il souligné.
Selon M. Ibrahim Nomao, la manipulation dans un établissement dangereux insalubre et incommode (EDII), telles que les stations services où sont stockés des hydrocarbures, génère des risques plus ou moins importants. « Dès lors, la prise en compte de l’aspect sécurité devient indispensable voire obligatoire tant le danger est multiple car, au-delà du drame humain et social, les impacts économiques et juridiques ne sont pas pour autant négligeables. C’est pourquoi, l’ARSE se voit le devoir d’une politique de prévention des risques afin de circonscrire tout danger, tout accident », a-t-il affirmé.
Le Directeur Général de l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie a souligné que la sensibilisation aux dangers auxquels les travailleurs, notamment les pompistes, peuvent être exposés, est essentielle pour maîtriser les risques associés et garantir leur sécurité, ainsi que celle des biens et de l’environnement. C’est pourquoi, il a invité les participants à suivre attentivement cette formation afin d’être des points focaux en matière de sécurité.
Yacine Hassane(onep)