
Lors de l’atelier
Un atelier de dissémination des résultats de la 3eme phase du projet s’est déroulé, hier à Niamey, sous les auspices du Secrétaire général adjoint du ministère du Plan, M. Sama Mamane. Il s’agit en effet de l’enquête de suivi des indicateurs de la planification familiale organisée par l’Institut national de la statistique et le Ministère de la Santé publique, de la population et des affaires sociales, en collaboration avec le projet intitulé «Performance Monitoring for Action» (PMA) de l’Institut Gates à École Bloomberg de Santé Publique de l’Université Johns Hopkins de Baltimore (USA).
Après l’enquête de base réalisée au cours de la période de décembre 2020 à avril 2021, celle de la phase 2 dont la collecte sur le terrain a eu lieu de janvier à mai 2022, le Niger a collecté les données de la troisième phase de novembre 2022 à février 2023. L’objectif principal visé à travers la réalisation de ces enquêtes est donc de recueillir des données en temps réel auprès des ménages sur la disponibilité ; l’accessibilité ; l’utilisation des moyens de la contraception par les femmes âgées de 15 à 49 ans et la disponibilité des méthodes dans les sites de prestation de santé aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, sur l’ensemble du territoire national.
D’après M. Sama Mamane, la présente phase tout comme les deux précédentes, a concerné la population résidant dans les ménages sélectionnés en général et les femmes en âge de procréer (15-49 ans) en particulier. Au total, a-t-il précisé, elle a porté sur 3.334 ménages (avec un taux de réponse de 98,8 %) répartis dans 103 zones de dénombrement. L’enquête a également concerné 289 sites de prestations de santé (taux de réponse de 95,1 %).
Pour rappel, le projet est mis en œuvre, depuis 2013 afin de combler certaines insuffisances constatées dans la collecte des données sur la contraception, la distribution de méthodes de contraception. Il permet ainsi d’appréhender les motifs de rupture éventuelle de stock de contraceptifs et constitue aussi un outil de suivi annuel des progrès réalisés en matière de planification familiale. Le projet concerne onze (11) pays d’Afrique et d’Asie, dont le Niger. « Cet outil de suivi rapide a été conçu pour collecter des indicateurs clés de planning familial permettant d’évaluer le progrès des objectifs nationaux et mondiaux en matière de planification familiale », a expliqué M. Sama Mamane tout en précisant qu’il a vu le jour grâce au financement de la Fondation Bill and Melinda Gates avec la collaboration scientifique de l’Université Johns Hopkins des Etats-Unis et des instituts de recherche nationaux des différents pays dont l’INS-Niger.
Cette plateforme commune, a-t-il ajouté, a permis de mettre à la disposition des différents acteurs des indicateurs annuels actualisés, fiables, de qualité et à même de guider des actions pour améliorer la situation. Le Secrétaire général du Ministère du Plan a enfin salué le choix technologique, notamment l’usage du téléphone portable comme support de collecte de données et l’internet comme moyen de transmission à partir du terrain. C’est en effet, a relevé Sama Maman, un choix qui permet de soutenir l’engagement de l’INS à œuvrer aux côtés des partenaires pour satisfaire les besoins de statistiques des principaux utilisateurs des données du Niger pour la prise de décisions appropriées, en vue de satisfaire les besoins sociaux essentiels de base des populations.
Oumar Issoufou (ONEP)