Le Secrétaire général du Ministère des Finances, Dr. Mamane Boukary a présidé, hier matin, l’ouverture des travaux de l’atelier de dissémination du rapport de la 2ème évaluation selon la méthodologie TADAT (Tax Administration Assessment Tool) de la direction générale des impôts. Pour rappel, le TADAT est un outil développé par les services du Fonds Monétaire International (FMI) pour entre autres identifier les forces et faiblesses relatives à l’administration fiscale et faciliter un point de vue partagé sur l’état de l’administration fiscale entre toutes les parties prenantes. A cela s’ajoute également, le suivi et l’évaluation des progrès de la réforme au moyen d’évaluations répétées tous les deux à trois ans. C’est donc les résultats du rapport cité ci-dessus que les participants auront durant deux jours à examiner minutieusement.
Dans le discours qu’il a prononcé, Dr. Mamane Boukary a déclaré que pour faire face aux nombreux défis socioéconomiques, le ministère des Finances cherche constamment à exploiter les marges de progression en matière de mobilisation des ressources domestiques afin d’asseoir les bases solides du développement durable. Dans ce cadre, a poursuivi le Secrétaire général du ministère des Finances, pour la deuxième fois, la DGI a, en fin d’année 2021, fait l’objet d’un exercice d’évaluation au moyen d’un outil méthodologique qui situe le niveau de maturité des administrations fiscales par rapport aux bonnes pratiques mondialement reconnues.
En termes de mobilisation des recettes, cette évaluation, a soutenu Dr. Mamane Boukary, vise un double objectif premièrement, contribuer à développer et à consolider la culture durable de transparence dans la gestion des finances publiques. Deuxièmement, l’identification des forces permet de capitaliser les bonnes pratiques et celle des faiblesses, de saisir les opportunités de réformes pour mieux s’attaquer aux défaillances identifiées du système fiscal. Pour le Secrétaire général du ministère des Finances, cette évaluation coïncide également avec la fin de la période de mise en œuvre du plan stratégique 2018-2021 de la DGI et l’élaboration d’un nouveau plan couvrant la période 2022-2024 qui sera incessamment adopté. A cet effet, il a félicité le Directeur général des impôts et ses collaborateurs et les a engagés à plus d’abnégation dans le cadre de l’accomplissement de la mission à eux confiées afin que les objectifs de mobilisation des recettes fiscales soient à la hauteur des attentes.
Le Directeur général de la DGI, M. Mahamane Mal Ousmane a précisé que l’évaluation TADAT a commencé pour cette deuxième évaluation autour du 14 novembre 2021 et s’est achevée le 2 décembre 2021. Avant de faire cette évaluation, a-t-il confié, l’équipe des évaluateurs a eu à former une équipe de la DGI sur les techniques de l’évaluation. M. Mahamane Mal Ousmane a d’ailleurs fait savoir qu’un cadre de la DGI a eu 20 sur 20 comme note, lors de l’évaluation.
Ainsi a-t-il expliqué, après trois semaines de travaux intenses, ils ont pu aboutir à un rapport provisoire qui a fait l’objet d’une remise le 2 décembre. Il s’en est suivi une période au cours de laquelle des observations ont été faites pour corriger les éléments du rapport avec lesquels les parties ne seraient pas d’accord. «Nous avons apporté des preuves supplémentaires à l’équipe TADAT et aujourd’hui nous avons un rapport définitif de l’évaluation TADAT», a déclaré le Directeur général des Impôts.
Selon M. Mahamane Mal Ousmane, ce rapport a permis à la DGI, de comprendre non seulement que des efforts ont été fournis par rapport à l’évaluation 2017, mais aussi de comprendre qu’il y-a beaucoup de lacunes à corriger. Le directeur général des impôts a enfin rassuré les participants quant à la prise en compte des remarques faites à son service, et qui sont d’ailleurs consignées dans le rapport.
Le Chef de la délégation de l’Union européenne, présent à l’atelier a également intervenu pour rappeler que l’exercice TADAT n’est pas un audit mais un instrument qui permet d’attirer les partenaires mais aussi pour montrer que le pays est dans une dynamique de progression. La finalité de cette mission, dit-il, permet à l’Etat du Niger et aux partenaires techniques et financiers de disposer d’une méthodologie à partir de laquelle sont mesurés les progrès effectués en matière de l’amélioration de la performance de l’administration fiscale non seulement concernant la mobilisation de recettes mais aussi et surtout en tant qu’administration au service des citoyens. Le chef de la délégation de l’UE s’est réjoui de constater les avancées enregistrées ces dernières années par rapport à l’évaluation de 2017. Il a enfin réaffirmé l’engagement de l’union européenne à accompagner la DGI dans son processus de progression.
Rahila Tagou(onep)