Le ministre du Plan, M. Abdou Rabiou a présidé hier matin, à Niamey, un atelier de formation qui regroupe les cadres du ministère du plan et les services sectoriels, ainsi que les agents du système des Nations Unies et d’autres intervenants. Cette formation qui est co-organisée par le système des Nations Unies et le gouvernement du Niger, vise à partager et s’approprier la nouvelle approche et les outils d’analyse des principaux problèmes de développement durable dans le cadre de l’élaboration du bilan de l’Analyse Commune Pays (ACP) et le Plan de coopération du Système des Nations Unies du Niger pour la période 2023-2027.
Le plan-cadre de coopération régit l’ensemble du cycle de programmation, organisant la planification, l’exécution, le suivi, le contrôle et l’évaluation de l’action collective conduite par le système des Nations Unies, à l’appui du programme 2030. La feuille de route élaborée par l’équipe pays établit les principes directeurs du nouveau Plan cadre de coopération, ainsi que sa mise en œuvre. Les agences, fonds et programmes s’engagent à « ne laisser personne pour compte » et veilleront à l’application des principes de programmation des Nations Unies dans le but d’assurer une meilleure cohérence et efficacité des interventions, une meilleure convergence pour la mise en œuvre des programmes conjoints notamment en assurant la complémentarité entre les secteurs de l’humanitaire, du développement et du renforcement de la paix, une priorisation géographique et l’identification des populations les plus vulnérables et une approche commune dans les opérations. En ouvrant les travaux de cet atelier, le ministre du Plan a précisé que le plan-cadre entend définir ce que les acteurs nationaux attendent du système des Nations Unies pour le développement et l’appui qu’ils souhaitent le voir apporter au développement national ; la vision commune et les priorités stratégiques arrêtées par le système des Nations Unies, compte tenu de ses avantages comparatifs ; les partenaires stratégiques avec lesquels le système des Nations Unies entend collaborer dans la contribution à la recherche de solutions de développement de notre pays ; la façon dont l’appui apporté par le système des Nations Unies et ses partenaires permettra d’avancer rapidement dans la réalisation du programme de développement durable 2030 et les objectifs du développement et enfin les engagements financiers pris par le système des Nations Unies et ses partenaires, dans la perspective plus large du financement des activités devant permettre l’atteinte des objectifs de développement durable.
Le plan-cadre de coopération, a dit le ministre du plan s’inspire des mesures adoptées par le gouvernement pour mettre en œuvre le programme 2030. Deux principales étapes sont prévues dans la préparation du plan cadre de coopération, à savoir : l’Analyse commune pays et l’élaboration du document du plan cadre de coopération. En outre, l’analyse commune pays permettra d’établir une photographie de la situation du pays, ses vulnérabilités et les secteurs où les avantages comparatifs des Nations Unies produiront les changements les plus importants.
Auparavant, la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies, Mme Louise Aubin a souligné que le cadre de coopération des Nations Unies se voudra un outil de soutien en écho à la planification du gouvernement du Niger. La présente formation est importante en ce sens que le système des Nations Unies a introduit de nouveaux éléments, de nouvelles normes et des nouveaux standards de planification programmatique au soutien des pays dans lesquels le système des Nations Unies opère. Ces nouveaux standards cherchent à soutenir et inviter une confiance en investissement dans un pays pour l’atteinte des objectifs du développement durable. « Nous sommes largement en retard ; pas seulement au Niger, mais le monde entier est en retard sur plusieurs objectifs du développement durable. Pour corriger le tir, il nous faut vraiment avoir des analyses communes, une lecture conjointe de la situation. Le cadre de coopération des Nations Unies dans sa nouvelle construction ne vise pas seulement les objectifs de développement durable et regarde aussi la réalité humanitaire du pays », a relevé Mme Louise Aubin. Le cadre de coopération des Nations Unies intégrera désormais toutes les dimensions de la réalité du développement. « C’est pourquoi, l’éventail de nos partenariats s’étend. Nous sommes plus innovants pour aller chercher et dialoguer avec le secteur privé », a conclu la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Niger.
Hassane Daouda et Rachida Abdou (Stagiaire)