Dans le cadre du projet Réponse à la Cybercriminalité dans l’espace Ouest Africain (OCWAR-C) financé par l’Union Européenne, l’Agence Expertise France, a organisé le 2 juillet dernier à Niamey, un atelier sur le lancement de la campagne de sensibilisation sur l’hygiène du numérique et la cybersécurité. Il s’agit de renforcer les capacités des acteurs à mieux cerner les enjeux et défis de l’environnement des technologies de l’information afin de promouvoir la sécurité des biens et des personnes. C’est le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, M. Zada Mahamadou assurant l’intérim de celui de la Poste et des nouvelles technologies de l’information, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.
Le projet OCWAR-C est mis en œuvre à la demande de l’Union Européenne (UE) et de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), a indiqué Mme Rabiayatou Bah, Coordinatrice du projet. La mise en œuvre se fait en proposant des solutions qui répondent aux réalités et besoins du pays dans une optique de complémentarité et de synergie avec les projets en cours dans la zone, a-t-elle déclaré. Les objectifs spécifiques du projet consistent à améliorer la résilience et la robustesse des infrastructures de l’information et également à améliorer les capacités des parties prenantes en charge de la lutte contre la cybercriminalité.
Selon Mme Rabiayatou Bah, le projet est structuré en 2 phases. La première a permis de situer le niveau du Niger en matière, de préparation sur la cybersecurité et l’élaboration d’un plan d’actions détaillé qui est mis en œuvre pour la phase 2 dite opérationnelle afin de mieux répondre aux besoins du pays.
Pour sa part, le ministre de la Poste et des nouvelles technologies de l’information par intérim M. Zada Mahamadou a rappelé que les technologies de l’information constituent une priorité pour les pouvoirs publics nigériens qui en ont fait une des composantes de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement (DPG). En effet, a- t-il ajouté, pour le gouvernement, le développement des infrastructures de télécommunication va davantage contribuer à l’accès à des services de qualité sur l’ensemble du territoire. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, dans la Déclaration de Politique Générale, le gouvernement a aussi pris l’engament de mettre en œuvre une Stratégie Nationale de Cyber sécurité.
Pour le ministre de la Poste et des nouvelles technologies de l’information p. i, le défi d’adaptation et le sens de responsabilité, nous commandent raisonnablement de mieux encadrer la vie quotidienne dans le cyberespace, en prenant en compte la nécessité impérieuse de la présence de l’Etat dans l’environnement des technologies de l’information. C’est ainsi que face à cette situation à laquelle, «nous ne saurions de toute évidence nous soustraire, le gouvernement a initié un chantier législatif qui a abouti à l’adoption des lois sur la cybercriminalité, les transactions électroniques et la protection des données à caractère personnel». Au plan institutionnel, une Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (HAPDP) et une Division Cybercriminalité au sein de la Police judiciaire sont déjà opérationnelles, tandis que la mise en place d’un Centre de Traitement des Incidents Informatiques et d’une Agence Nationale de Certification Electronique est attendue très prochainement, a noté le ministre Zada Mahamadou.
Oumar Issoufou(onep)