Le Secrétaire général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, M. Salifou Issiakou a présidé hier matin à Niamey, l’ouverture des travaux de la deuxième réunion du cluster élevage et la conception des outils numériques pour la préparation de la deuxième édition de « Hackhaton pastoral » avec un focus sur la filière lait local. La cérémonie s’est déroulée en présence des représentants des organisations et associations des producteurs et des représentants des partenaires techniques et financiers.
Au cours de cet atelier, les participants vont échanger sur le bilan de la mise en œuvre du plan d’actions 2023 du ‘’Hackhaton pastoral», définir les orientations et la vision des actions de mise en place d’une plateforme de solutions digitales en lien avec la promotion des outils innovants et adaptés au financement du secteur agropastoral ; élaborer une feuille de route pour la préparation et de l’organisation de l’édition 2024 du « Hackhaton pastoral » avec un focus sur la filière lait local et enfin partager avec les acteurs le plan d’actions du Comité National de Transhumance (CNT) du Niger pour une synergie d’actions en lien avec la dynamique créée par le « Cluster Élevage».
Le «Pastoral Hackhaton» est une compétition ouverte aux ressortissants des pays de l’Afrique de l’Ouest qui a pour objectif de digitaliser les activités pastorales au Sahel et en Afrique de l’Ouest. « Le Hackhaton pastoral est un concours d’entrepreneuriat qui vise à identifier et à accompagner les candidats dans la mise en œuvre et la consolidation de projets autour des thématiques liées à l’écosystème pastoral, notamment, l’assurance de l’alimentation du bétail, la communication, l’éducation – E-Learning, la promotion des produits pastoraux, le suivi de la mobilité pastorale, les maladies animales transfrontalières et la prévention et gestion des conflits soutenus par un Cluster Élevage et Digitalisation », a-t-il expliqué. Par ailleurs, M. Salifou Issiakou a relevé que la première édition qui s’est déroulée en 2022 dans notre pays a débouché, au terme d’une compétition entre 35 jeunes innovateurs provenant de sept (7) pays sahéliens et ouest-africains, saisissant l’identification de cinq (5) solutions digitales très prometteuses. « Ces solutions digitales ont permis sans doute de fournir aux pasteurs et agropasteurs des solutions numériques aptes à faciliter la prévention et la gestion des conflits, à améliorer la gestion de la mobilité du bétail et à élargir l’accès à l’éducation, à la formation, aux soins et à l’appui-conseil aux producteurs », a-précisé le Secrétaire général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage.
Pour sa part, la représentante de la Coopération Suisse, Mme Noura Kayal a, au nom des partenaires techniques et financiers, félicité le gouvernement, et particulièrement le Ministère de l’Agriculture et de l’élevage pour le leadership qu’il a su démontrer afin de dérouler ce processus de mise en place de ce cluster ainsi que sa fonctionnalité. « La digitalisation du secteur de l’élevage offre l’opportunité aux éleveurs de savoir mieux gérer leur capital bétail et de s’adapter aux évolutions technologiques du moment. C’est pourquoi, j’invite les facilitateurs du cluster à redoubler d’efforts pour une adhésion massive de tous les acteurs et de tous les partenaires intervenant dans le secteur de l’élevage », a-t-elle lancé.
De son côté, le directeur général de l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI), M. Adji Ali Salatou a rassuré que l’ANSI va s’investir pleinement dans cette initiative innovante. « Nous vous présenterons l’avancement du projet des plateformes numériques collaboratives qui vise à concentrer toute initiative numérique du mode pastoral et à fluidifier les échanges entre les membres du cluster», a-t-il dit.
Auparavant, le Président du Réseau Billital Moroobe (RBM), M. Boureima Dodo a souligné que son Réseau a initié le «Hackhaton pastoral» pour offrir aux pasteurs-éleveurs l’opportunité de tirer profit des innovations digitales, grâce à la mobilisation des acteurs du monde du numérique et des réseaux sociaux, ainsi qu’à la mise en commun des initiatives et de la créativité de plusieurs parties prenantes (organisations pastorales, institutions publiques, secteur privé et agences de coopération). « Le RBM ne peut que s’en réjouir, car grâce à sa vocation de sécuriser l’élevage pastoral et de promouvoir une gestion durable et équitable des ressources naturelles, il a toujours été animé par la volonté de rassembler les évidences afin d’alimenter son plaidoyer pour une prise en compte par les pouvoirs publics des spécificités pastorales », a-t-il conclu.
Yacine Hassane (ONEP)