Dans le cadre de la commémoration de la Journée Internationale de la Femme édition 2023, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) en partenariat avec le projet Adalci financé par l’USAID a organisé hier matin à l’Ecole Supérieur des Télécommunication de Niamey, un atelier de sensibilisation et jeux concours placé sous le thème; «Pour un monde digital inclusif: Innovation et technologie pour l’égalité des sexes». C’est le Rapporteur général adjoint de la CNDH, M. Ali Dodo qui a présidé l’ouverture des travaux de cet atelier en présence du Chef du Projet Adalci, des cadres techniques de la CNDH et des responsables des Organisation de la Société Civile.
L’objectif de cet atelier est de permettre aux participants de réfléchir sur les innovations technologiques dans le domaine des techniques d’information et de la communication afin d’avancer sur la voie d’une plus grande inclusion des jeunes filles et des femmes dans le monde professionnel.
A l’ouverture des travaux, le Rapporteur général adjoint de la CNDH a rappelé que, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) est une Autorité administrative indépendante qui a pour mission principale de contribuer à la promotion et à la protection des droits humains au Niger. M. Ali Dodo devait aussi ajouter que la contribution de la CNDH dans cette commémoration à travers cet atelier de sensibilisation, a pour objectif général la promotion des droits de la femme nigérienne qui malgré les différents progrès réalisés, continue de subir les effets des inégalités au niveau social et professionnel. «Aujourd’hui, sans un accès égal aux TIC, les filles et les femmes ne peuvent pas participer pleinement au développement socio- économique de nos pays. En effet, les limitations imposées aux filles et aux femmes dans ce domaine affectent tous les aspects de leur vie, y compris leur capacité à s’exprimer et à initier des changements sur les questions qui les concernent», a-t-il relevé.
De son côté, le représentant de l’USAID, M. Amos Ibrahim Sale a souligné que tout comme les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles, la journée internationale du 8 mars est un moment idéal pour évaluer le progrès, pour avancer les droits des femmes, mais aussi nos priorités pour le futur. «Les acquis dans ce domaine sont fragiles et il nous reste beaucoup d’efforts à faire», a-t-il dit. M. Amos Ibrahim Sale a, par ailleurs, indiqué que le thème de cette journée «Digital : Innovation et technologie pour l’égalité des sexes », apporte un immense potentiel pour amplifier la voix des femmes et des filles à l’Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID), à travers son projet Adalci Accès à la justice et aux droits humains au Niger. «Les plateformes de médias sociaux et d’autres technologies numériques ont donné lieu à de nouvelles formes et manifestations de violences sexistes par leur utilisation abusive et exacerbée par leur ampleur, leur vitesse et leur portée, en plus des formes préexistantes. La prévention et la réponse à la violence basée sur le genre facilitée par la technologie nécessite une action et une coordination mondiales et multisectorielles», a-t-il affirmé.
le représentant de l’USAID a enfin encouragé les participantes à faire preuve d’audace et d’innovation dans les recommandations qu’elles feront pour améliorer l’accès des jeunes filles aux professions nouvelles et la pleine participation de tous les membres de la société.
Yacine Hassane(onep)