Le président de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), M. Maï Moussa Elhadji Basshir a procédé hier à Niamey, à l’ouverture d’un atelier de sensibilisation des journalistes et des acteurs de la société civile sur la lutte contre la corruption et les infractions assimilées. Cette activité organisée en collaboration avec le Centre de Genève pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF)-Niger, vise à renforcer les compétences des participants dans la prévention ainsi qu’à améliorer leurs rôles et responsabilités dans la lutte contre la corruption.
Les Hommes de médias et les acteurs de la société civile seront, au cours de cette formation de deux (2) jours, sensibilisés sur les formes et les manifestations de la corruption et les infractions assimilées ainsi que sur leurs effets. Ils seront également informés sur les textes législatifs et règlementaires de lutte contre la corruption afin de prendre conscience de leurs rôles et responsabilités dans la lutte contre ce fléau.
Le président de la HALCIA, M. Maï Moussa Elhadji Basshir a félicité le Centre de Genève pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF)-Niger pour les actions multiples et multiformes qu’il mène dans le cadre de l’amélioration de la sécurité en général et dans le renforcement des capacités des acteurs nationaux intervenant dans la promotion de la bonne gouvernance en particulier. En effet, a souligné le président de la HALCIA, la corruption sape les fondements de l’Etat de droit, balise le terrain à l’insécurité, bouleverse le jeu démocratique, instaure les inégalités et accroit la pauvreté. C’est pour contrecarrer ce fléau, a-t-il fait savoir, que la HALCIA en partenariat avec le DCAF, sur financement du Royaume de Danemark et la Norvège a entrepris cette démarche participative et interactive avec toutes les forces sociales.
«Il s’agit du reste d’une prescription de la Convention des Nations Unies contre la corruption ratifiée par le Niger, qui engage chaque Etat à prendre des mesures appropriées pour favoriser la participation de la société civile à la prévention de la corruption et à la lutte contre ce phénomène, ainsi que pour mieux sensibiliser le public à l’existence, aux causes et à la gravité de la corruption et à la menace que celle-ci représente», a expliqué M. Maï Moussa El Basshir.
Pour conduire une action efficace et efficiente de lutte contre la corruption, a-t-il indiqué, la HALCIA reste persuadée que la sensibilisation et la formation demeurent les meilleures approches. C’est dans cette dynamique, a soutenu M. Maï Moussa Elhadji Bachir, que la Haute Autorité de lutte contre la Corruption et le DCAF mettent en commun leurs efforts dans la mise en œuvre de cette activité de renforcement des capacités des journalistes et des acteurs de la société civile qui doivent donc jouer un rôle de premier ordre dans les actions de prévention et de sensibilisation en vue de créer des conditions favorables à des changements de mentalités sur la gestion des biens publics, sur la transparence ou sur l’obligation de rendre compte.
Selon le coordinateur résident du DCAF au Niger, M. Louis Pasteur Musongera, cette acticité fait suite à un atelier régional organisé à Bamako en mars 2021 par le DCAF et ses partenaires sur la bonne gestion des ressources qui a révélé que la gouvernance des ressources du secteur de la sécurité et de la défense est une préoccupation d’intérêt partagé par l’ensemble des participants dans leur diversité d’affiliation institutionnelle. Aussi, les participants ont insisté sur la prévention des infractions et autres manquements à l’éthique par la formation et le choix scrupuleux des animateurs des services de contrôle et d’audit. C’est pour répondre à toutes ces préoccupations, a expliqué le coordinateur résident du DCAF au Niger que son institution en partenariat avec la HALCIA multiple ce genre de formations.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)