Les travaux de l’atelier de Formation à l’intention des juges d’instance et des greffiers en chef des tribunaux de Dosso, Tahoua, Tillabéry et Niamey ont débuté, hier matin à Niamey sous le thème: la sécurisation des fonds des tiers: cas des fonds des greffes. Cet atelier est financé par le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage FAFPA, au profit du personnel de la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC), des magistrats et des greffiers en chefs, de 27 tribunaux d’instances de l’intérieur du pays et des tribunaux communaux de Niamey, ainsi que des cadres de leur ministère de tutelle. C’est le Conseiller Technique de la FAFPA, M. Maiga Mahamadou Harouna qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier en présence du Directeur Général de la CDC, M. Issa Djibo.
L’objectif de l’atelier est de sensibiliser les Professionnels des juridictions, sur le rôle, les missions, les procédures et métiers de la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC) du Niger. Cette formation permettra également aux différents acteurs de mieux comprendre la mission de la CDC et les concours et appuis nécessaires qu’ils pourraient apporter dans la mise en œuvre des activités de cette institution notamment la mobilisation des fonds et des études comparatives sur les procédures et le fonctionnement des autres CDC de la sous-région.
Au cours de cette formation de deux jours, il est prévu entre autres modules : une présentation du modèle économique, rôle, missions et métiers d’une Caisse des Dépôts ; une étude comparative des CDC ; une présentation sur l’obligation de dépôt des fonds des greffes à la CDC et ses avantages ; un exposé sur les procédures de dépôt et restitution des fonds greffes à la CDC ; un Exposé sur la relation CDC-Professions Judiciaires.
Selon le Conseiller Technique de la FAFPA, M. Maiga Mahamadou Harouna, c’est conformément à ses missions que le FAFPA finance cette formation. « Le FAFPA est aujourd’hui au cœur de multiples sollicitations des différents secteurs de la vie nationale pour des besoins en formation, en renforcement de capacités et en insertion professionnelle d’acteurs nationaux », a-t-il indiqué.
C’est dans ce cadre que la CDC a sollicité auprès du FAFPA, le financement d’une formation afin de permettre aux parties prenantes dans la mise en œuvre des activités de la CDC, d’être suffisamment outillées, pour atteindre des résultats.
M. Maiga Mahamadou Harouna a, par ailleurs, fait remarquer que les missions de la CDC sont mal cernées par les parties prenantes et les partenaires de la mise en œuvre d’où, a-t-il ajouté, la nécessité d’informer et de sensibiliser son groupe cible. Et cela, pour lui permettre de bien cerner le rôle attendu de lui par cette institution, qui constitue le bras armé de l’Etat, qui lui donne les moyens d’intervenir dans l’économie nationale et sociale.
Le Directeur Général de la CDC, M. Issa Djibo, a relevé que son institution est investie d’une mission d’intérêt général. A ce titre, a-t-il poursuivi, la CDC collecte et centralise l’épargne publique et privée auprès des institutions et organismes, la sécurise, la rentabilise et finance le développement économique et social sur la base des priorités fixées par le gouvernement.
S’agissant des métiers de la CDC, ils sont entre autres de : recevoir et conserver les dépôts, cautions et consignations judiciaires et administratives ; financer le logement social ; financer les Petites et Moyennes et Entreprises (PME) ; participer à des levées des fonds pour le compte de l’Etat du Niger ; financer l’équipement des collectivités territoriales.
« C’est donc un véritable instrument de développement qui a été mis en place par l’Etat du Niger à l’instar des autres pays de la sous-région comme le Sénégal, la Cote d’ivoire, le Burkina et le Bénin. Aussi, la CDC dispose d’une gouvernance et d’une gestion des risques rassurants qui garantissent la solvabilité et la liquidité des fonds déposés », a précisé le Directeur Général. Il a assuré que les recommandations qui sortiront de cet atelier feront l’objet de toute l’attention de la Direction Générale de la CDC.
Par Aminatou Seydou Harouna(onep)