La Cour des Comptes a organisé, hier matin à Niamey, un atelier d’échanges avec les professionnels des médias. Cet atelier qui a pour objectif principal d’informer et sensibiliser les représentants des médias publics et privés sur le rôle, la mission et les activités de la Cour des Comptes, a été possible grâce à l’appui de Financial Service Volonteer Corps (FSVC) et de l’ONG SHIGA (Sahel Human Voice in Governance Activity). C’est le Président de la Cour des comptes, Pr Narey Oumarou qui a procédé au lancement officiel dudit atelier en présence de la Directrice pays de l’ONG SHIGA, Mme Chavanne Peercy.
Dans son allocution, le Pr Narey Oumarou a rappelé que conformément à son rôle et sa mission, la Cour des Comptes mène des activités de contrôle de la gestion des comptes de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publics, des autorités administratives indépendantes ayant bénéficié de l’appui financier de l’Etat. Et, ces contrôles menés par la Cour des Comptes, a-t-il relevé, restent encore méconnus par de nombreux concitoyens. C’est pourquoi a souligné Pr Narey Oumarou, en élaborant son plan stratégique 2020-2021, la Cour des Comptes a défini son 3ème résultat de ce plan dans le renforcement de la confiance du public envers elle.
En effet, a-t-il poursuivi, ce travail de communication tendant à améliorer la connaissance et la compréhension par le grand public des rôles et responsabilités de la Cour des comptes en tant qu’institution indépendante de contrôle des finances publiques, ne peut se faire sans les journalistes. Et selon Pr Narey, l’information et la communication ont une place primordiale dans la promotion de la bonne gouvernance. «Les médias ont joué un rôle de premier plan dans l’avènement et l’enracinement de la démocratie au Niger. Ils en viennent souvent à constituer le 4ème pouvoir», a-t-il précisé. C’est essentiellement pour cette raison que la Cour a jugé utile d’organiser, en collaboration avec l’ONG SHIGA, la présente rencontre qui regroupe les journalistes issus de la presse écrite, audiovisuelle et en ligne des secteurs public et privé.
Pr Narey a rappelé que la Cour des Comptes a été créée afin de veiller au bon emploi des fonds publics. Ses activités doivent être connues par le public. Mais également pour faciliter la communication avec les citoyens, la Cour doit dialoguer avec les médias. C’est en ce sens que la presse doit jouer sa partition. Et cette information, a-t-il précisé, ne se conçoit pas sans liberté de la recueillir, de la diffuser et de la recevoir. «Il faut informer certes, encore faut-il savoir comment informer. Toute information non maitrisée, non transmise fidèlement est source de conflit. La collecte, le traitement et la diffusion de l’information doivent être du ressort des professionnels que vous êtes», a-t-il indiqué. Enfin, le Président de la Cour des Comptes a exprimé sa gratitude et ses remerciements à l’ONG SHIGA avec laquelle la Cour a noué un partenariat très dynamique depuis 2020.
Pour sa part, Mme Chavanne Peercy, Directrice pays de l’ONG SHIGA, a indiqué que la Cour des Comptes est un partenaire clé pour le programme de SHIGA. Un programme qui consiste à appuyer les politiques publiques de développement économiques et social. Cela passe par le renforcement de la capacité des institutions étatiques, des structures de la société civile, et la création des espaces de dialogue constructif. Elle a ensuite ajouté que les médias également font partie du programme de SHIGA, du fait de leur participation à la sensibilisation, à la formation et à l’information du concitoyen. De ce fait, a ajouté Mme Chavanne Peercy, la Cour des Comptes a besoin des médias pour sa visibilité et aussi pour vulgariser le travail important qu’elle accomplit au quotidien.
Chérifatou Adamou H. Dourbi (stagiaire)