Les travaux de l’atelier national de validation du rapport d’incidences politique sociale et financière et d’élaboration d’un modèle de simulation financière de la politique enseignante au Niger ont débuté hier matin à la maison de la presse de Niamey. Cet atelier qui durera 5 jours est organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) en collaboration avec le Ministère de l’Education Nationale.
A l’ouverture des travaux, le représentant du ministre de l’Education Nationale, M. Jafarou Salley, a indiqué qu’en souscrivant à l’atteinte des objectifs de développement durable, le Niger a fait de l’éducation une de ses priorités. Des efforts importants sont consentis par les différents gouvernements de la 7ème République pour qu’à l’échéance de 2030 le Niger atteigne les nobles objectifs, ceux d’une éducation inclusive et équitable de qualité. C’est dans cette optique qu’il a salué et encouragé les partenaires financiers du Niger dont l’UNESCO pour leurs appuis constants aux efforts du gouvernement dans l’amélioration de la qualité du système éducatif et l’Union Européenne qui est à la fois bailleur de fonds du projet.
M .Jafarou Salley a aussi rappelé qu’avec un taux de fécondité de 3,9%, le Niger reste un des pays où le taux de scolarisation reste faible, ce qui entraine un besoin constant en nombre d’enseignants et l’amélioration de leurs compétences professionnelles. Le gouvernement du Niger, par le biais des Ministères en charge de l’Education, a sollicité et obtenu auprès de l’Unesco à travers le Programme CapED, un appui pour l’élaboration de la politique enseignante couvrant tous les ordres et types d’enseignement, du primaire au secondaire. L’objectif de la politique enseignante est de promouvoir un cadre de professionnalisation des enseignants, une standardisation de la profession et une gestion concertée et efficace du personnel.
Cet atelier, a indiqué M .Jafarou Salley, permettra d’examiner et de valider les différents documents qui seront soumis, notamment le rapport du chapitre sur le financement de la question enseignante, le rapport d’analyse des incidences politiques, sociales et financières ainsi que le modèle de simulation financière de la politique enseignante.
Pour sa part, le représentant de l’UNESCO M. Saliou Sall a indiqué que l’éducation fait partie des priorités de l’UNESCO et cette coopération avec le Niger qui ne date pas d’aujourd’hui s’est accélérée ces dernières années, plaçant ainsi le Niger parmi les pays cibles. « Cet appui de l’UNESCO dans le domaine de l’éducation se fait non seulement sur financement du programme ordinaire mais aussi sur financement extrabudgétaire direct. L’Unesco a apporté son soutien technique et financier à l’Education au Niger dans les domaines aussi variés que la mise en place d’un cadre organisationnel, l’élaboration et la mise en œuvre des politiques sectorielles, le renforcement des capacités et structures en charge de l’éducation » a souligné M. Saliou Sall. Ce dernier a émis l’espoir qu’à travers cet appui technique et financier, le Niger se dotera d’un document de politique et son plan d’actions servira de cadre d’orientation et de prise de décision pour doter le système d’enseignants qualifiés, motivés et professionnels.
Quant au représentant de l’Union Européenne, M. Sergio Gomez Y. Paloma, cet atelier constitue une des étapes indispensables à l’atteinte des objectifs du pays et de la sous-région en termes d’éducation car le Niger et la sous-région, sont confrontés à de multiples défis, sécuritaire, sanitaire, ainsi qu’au déficit de la qualité de la formation des enseignants qui pèsent lourdement sur le système Educatif. « Il y a un grand écart entre le nombre d’enseignants qualifiés et la population en âge d’être scolarisée. Pourtant les enseignants constituent un maillon essentiel pour assurer l’accès, l’équité et la qualité de l’éducation » a-t-il affirmé.
Dans le cadre de ce programme, a dit M. Sergio Gomez Y. Paloma, il est prévu la révision et l’amélioration des politiques relatives aux enseignants et leur plan opérationnel dans les 5 pays bénéficiaires à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Assad Hamadou
(Stagiaire)