Le ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, M. Mohamed Hamid assurant l’intérim du ministre du commerce, de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes a présidé hier l’ouverture de l’atelier sur le protocole de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la présentation des résultats des consultations nationales des femmes dans le commerce, préparatoire à l’élaboration du protocole africain sur les femmes dans le secteur du commerce, dans le cadre de la promotion de la ZLECAf. L’ouverture de ces travaux s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère de la promotion de la femme et de la protection de l’Enfant, M. Hachimou Abdoulkarim ainsi que de la représentante résidente du PNUD, Mme Diana Ofwona.
Ouvrant la cérémonie, le ministre du commerce p.i. s’est d’abord appesanti sur la décision de lancement du projet de la zone de libre-échange continentale (ZLEC) qui a donné naissance à celle de la ZLECAf. Il a expliqué que la ZLECAf a été réfléchie et décidée pour établir un marché unique pour les biens et services en Afrique. Et cela par l’élimination des droits de douanes et autres barrières non tarifaires. A ce niveau, il a affirmé que l’Afrique devrait être soutenue et applaudie pour avoir préféré la collaboration quand le reste du monde pour sa part choisit l’isolationnisme.
C’est donc pourquoi, a déclaré M. Mohamed Hamid, il se réjouit de la parfaite implication du secteur privé national en général et particulièrement les femmes dans le processus de mise en œuvre de la ZLECAf au Niger.
En effet, pour le ministre du commerce p.i. la ZLECAf au-delà d’être un accord commercial entre les pays africains se veut aussi être un instrument de développement destiné à sortir plusieurs millions d’africains de la pauvreté à l’horizon 2035. Et parce que l’application des dispositions prévues par la ZLECAf exige une parfaite compréhension, mais surtout une maitrise des procédures ainsi que les conditions auxquelles les marchandises doivent satisfaire pour bénéficier de la préférence continentale, les Etats membres ont fait et sont même en train de gagner le pari d’une adhésion franche et volontaire soutenue du projet par les populations.
Ainsi, parce que les femmes commerçantes et entrepreneures sont des actrices majeures de ce processus d’intégration commerciale, il importe de s’assurer dès l’entame du processus que la ZLECAf intègre la perspective sensible au genre et que les femmes exerçant dans le commerce transfrontalier ainsi que celles participant à la production des biens et services soient bien informées et assez outillées à l’exploitation de cette opportunité notamment par l’intégration des chaines de valeur à fort taux de rendement.
Participant à l’ouverture des travaux, la représentante résidente du PNUD au Niger a expliqué qu’ils se sont réunis pour faire le point sur les résultats et un rapport régional sera soumis au secrétariat de la ZLECAf. C’est d’une importance cruciale a précisé Mme Diana Ofwona car le pouvoir de la voix, de l’agence et du plaidoyer y est inhérent. Cela signifie a-t-elle dit que le protocole sur les femmes dans le commerce qui doit être conçu à Accra doit refléter ces points de vue.
Intervenant également, le secrétaire général du ministère de la promotion de la femme et de la protection de la femme, M. Hachimou Abdoulkarim a pour sa part affirmé qu’il fonde l’espoir que les résultats de ces travaux contribueront à améliorer les conditions de la femme au Niger.
Notons que lors de l’ouverture, la conseillère stratégique du PNUD, Dr. Joy Kategekwa a fait une brève présentation de la ZLECAf tout en expliquant comment saisir les opportunités de cette zone de libre-échange continentale africaine.
Rahila Tagou(onep)