
Une photo de famille des participants lors de l’atelier
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) organise depuis hier à Agadez, un atelier de formation de trois (3) jours à l’attention des acteurs de la région impliqués dans les opérations de protection et d’assistance. Cet atelier vise à renforcer les capacités d’une quarantaine d’acteurs terrain sur le kit de formation basé sur le Guide pratique de l’OIM sur les centres pour migrants. L’objectif de cette formation est, d’une part de permettre aux travailleurs sociaux, aux partenaires d’orientation et au personnel de l’OIM d’améliorer leurs connaissances sur les directives de gestion des cas, les principes d’assistance, le Mental Health and Psychosocial (MHPSS), le retour et la réintégration, l’intégration des questions transversales et des normes minimales de protection et la gestion des données à travers les différents modules développés de la boite à outils des centres pour migrants et d’autre part d’outiller les staffs de l’OIM et les partenaires concernés afin de mettre en pratique les connaissances acquises en matière de gestion des centres pour migrants et la protection en général conformément aux spécificités locales.
Ainsi, après les acteurs de Zinder et de Niamey, c’est au tour des acteurs de la région d’Agadez, notamment ceux d’Assamaka, d’Arlit et de la ville d’Agadez de bénéficier de cette importante formation de l’OIM. Il s’agit des sttaf de l’OIM, des représentants des structures publiques, ceux des OSC et des ONG intervenant sur la question de la protection et d’assistance qui sont identifiés pour suivre cette formation. De manière spécifique les objectifs visés sont entre autres, d’identifier et répondre aux besoins des migrants de manière efficace et opportune, en les orientant vers les services appropriés si nécessaire, et identifier et combler les lacunes dans leur propre expertise en matière des principes d’assistance, les normes minimales de protection et les différentes composantes liées à la gestion des centres pour les migrants.
C’est pourquoi à l’ouverture des travaux de cette formation, le Chef d’antenne CNDH d’Agadez M. Bachir Moussa, a, au nom du président de cette institution, salué l’OIM pour cette initiative. Il s’est aussi réjoui d’avoir été impliqué dans cette activité qui cadre bien avec les missions de la CNDH à savoir la promotion et la protection des droits humains. M. Bachir Moussa devait par la suite exprimer à l’OIM la disponibilité et l’engagement de la CNDH à accompagner et soutenir toutes les initiatives qui rentrent dans la promotion et la protection des droits humains, particulièrement pour les migrants qui constitue une des préoccupations dans la région d’Agadez.
Pour sa part M. Joseph Duck, Chef du Bureau OIM Agadez a exprimé toute sa satisfaction à l’endroit des participants et particulièrement à leurs structures respectives pour avoir accepté de répondre à l’invitation. Après avoir rappelé les objectifs et les attentes de l’OIM pour cette formation, M. Joseph Duck a tenu à expliquer aux participants le processus et le contexte de cette formation. Il a ajouté que l’OIM a développé un grand nombre d’outils qui seront partagés avec les participants pendant cette formation. Il s’agit spécifiquement, dit-il, d’une boite à outils utilisée dans les centres de transit des migrants de l’OIM dans l’assistance et la protection des migrants.
Quant à M. Sayabou Mannirou assistant unité protection gouvernance OIM Niamey il a souligné que ce projet est un programme pluriannuel mis en œuvre par OIM depuis 2021. « L’OIM pose le principe selon lequel les migrations s’effectuent en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine. En outre le projet cherche à soutenir le renforcement des capacités sur le terrain de tous les acteurs impliqués dans les opérations de protection et d’assistance des migrants qui cadre bien au contexte nigérien », a-t-il relevé.
En effet, depuis 2015, l’OIM fournit une assistance humanitaire et des services de protection aux migrants bloqués et vulnérables au Niger par le biais de son mécanisme de réponse et de ressources pour les migrants (MRRM) à travers ses centres de transit et sites d’accueil situés le long des routes migratoires dans les régions d’Agadez et Niamey. « Grace à ce mécanisme, l’OIM fournit une assistance humanitaire directe et des services de protection aux migrants dont entre autres des abris, des articles non alimentaires, de l’eau, des appuis en hygiène et l’assainissement, de la nourriture, des soins de santé, une assistance juridique et judiciaire, un appui au retour et à la réintégration, et une assistance psychologique et psychosociale », a-il expliqué.
Ali Maman ONEP/Agadez