Après un an de mise en œuvre du Programme de Renaissance acte III dans le secteur de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, la ministre en charge desdits secteurs, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a présenté hier matin à son cabinet, le bilan des différentes activités menées par son département ministériel, avant de relever certaines difficultés et annoncer les perspectives.
Au cours de cette présentation Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a fait ressortir plusieurs aspects positifs du bilan des activités et a évoqué les défis à relever. Au niveau du premier axe relatif à la promotion de la femme précisément en matière de formation, la ministre Allahoury Aminata Zourkaleini a dit que 1.548 femmes ont été formées en technique de transformation des produits agro-sylvo-pastoraux et en technique d’influence notamment pour les femmes leaders. «En appui matériel, 20 moulins et 20 décortiqueuses, 32 plateformes multifonctionnelles ont été données aux groupements féminins, 2.140 têtes de petits ruminants, 70 machines à coudre et des consommables ont été mis à la disposition des femmes», a-t-elle ajouté.
En matière de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), la ministre en charge du genre a dit que 213 espaces sûrs ont été créés pour encadrer 21.300 filles déscolarisées et non scolarisées dans le cadre du Programme Illimi, appuyé par les partenaires. 200 avocats genre aux relais communautaires ont été formés en outils de planification et en VBG. 966 femmes ont formées sur les droits humains et une étude sur l’ampleur et les déterminants du VBG a été également réalisées.
Au niveau du second volet à savoir la Protection de l’Enfant, la ministre en charge de la Protection de l’Enfant a dit que 2.735 personnes ont été formées en protection de l’enfant en procédure standard de prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité sur les droits de l’enfant. «100 professeurs de l’enseignement secondaires ont été formés en protection de l’enfant, quatre groupes de formateurs dans quatre régions ont été formés également en théâtres participatifs pour lutter contre le mariage des enfants», a-t-elle ajouté.
Selon Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, son département ministériel a aussi mené plusieurs actions de sensibilisations qui ont touché 18.630 personnes sur la protection des droits de l’enfant ainsi que la mise en place de l’autorité centrale en matière d’adoption des enfants afin de se conformer aux principes de la Haye. «En terme d’accompagnement des enfants en situation de vulnérabilité, 27.097 enfants ont été pris en charge en psychosociale, en formation, en projet, en insertion dans leur famille. 59 demandeurs d’asile ont vu leurs demandes satisfaites», a-t-elle énuméré.
Selon la ministre en charge du genre, à ces activités s’ajoute la commémoration des évènements spéciaux notamment le 8 mars Journée internationale de la femme, le 13 mai Journée nationale de la femme, le 16 juin Journée de l’enfant africain. Ces occasions sont mises à profit pour mener des actions de sensibilisation à l’endroit des femmes. «Outre l’aspect festif, ces évènements sont des occasions pour passer des messages forts, recueillir aussi les recommandations qui pourront faire l’objet de mise en œuvre», a-t-elle dit.
Toutefois, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, a relevé certaines difficultés, dont le problème de capitalisation des données en matière des actions que mènent les partenaires un peu partout sur le territoire national en soutien au ministère. Elle a déploré que ces données ne remontent pas et cela constitue de blocage dans la collecte des données. C’est pourquoi, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a invité les partenaires notamment les ONG et projets à une coordination de leurs actions avec le ministère pour que ce dernier joue pleinement son rôle de tutelle. La ministre a, ensuite, cité la lenteur dans le décaissement, ce qui rend difficile la réalisation de certaines activités dans le délai.
En termes de perspectives, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a assuré que toutes les stratégies que son Ministère a élaborées sont presque à terme et sont en cours de révision et d’évaluation. Elle a cité entre autres, la Stratégie d’autonomisation de la femme, la Stratégie nationale pour la prévention des Violences basées sur le genre, le Plan d’action de la politique nationale sur le genre et la Stratégie de lutte contre le mariage des enfants.
Evoquant la situation sécuritaire du pays, la ministre en charge du genre a fait cas d’un vaste programme élaboré par son département ministériel consacré au soutien aux femmes et aux enfants vivant dans les zones d’insécurité qui sont les principales victimes afin d’alléger leur souffrance.
Mamane Abdoulaye(onep)