Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des monuments et sites instituée par l’ICOMOS (International Council of Monuments and Sites) le 18 avril de chaque année, le CELHTO a organisé, hier matin, une conférence sur le thème de la journée ‘’Patrimoine et Climat’’. L’objectif de cette journée est d’amener l’humanité à réfléchir à la conservation du patrimoine culturel et faire un examen critique du passé afin de prévoir l’avenir. La conférence a été animée par M. Danladi Adamou, Directeur Général du Patrimoine Culturel, des Arts et de l’Economie Culturelle au Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.
Le Coordinateur par intérim du CELHTO, M. Bamazi Kassala a, dans son discours, indiqué que la détérioration ou la disparition de tout élément du patrimoine culturel ou naturel constitue un appauvrissement nuisible du patrimoine de toutes les nations du monde. Aujourd’hui, a-t-il dit, de nombreux monuments et sites ont une histoire et une importance à plusieurs niveaux qui exigent des approches inclusives. «Le CELHTO qui se positionne comme acteur de l’expertise culturelle africaine ne pouvait passer sous silence cet évènement international», a souligné M. Bamazi Kassala.
Dans son exposé qui a porté sur les effets du changement climatique sur le patrimoine, la lutte contre le changement climatique et le rôle de la culture dans la lutte contre le changement climatique, le conférencier a attiré l’attention sur le potentiel du patrimoine culturel pour permettre une action climatique inclusive, transformatrice et cela, juste par la sauvegarde de tous les types de patrimoine culturel contre les impacts climatiques négatifs.
«Au Niger, les effets du changement climatique observés sur les biens du patrimoine culturel, sont multiples et multiformes : érosion ; ensablement, modification de la composition chimique des sols ; hausse de température ; dégradation et effondrement des sites et monuments ; perte de mémoire culturelle ; modification de l’aspect des paysages ; modification des valeurs des biens du patrimoine, perturbation des communautés etc.», a expliqué M. Danladi.
Aussi, a-t-il ajouté, la culture est une ressource qui contribue puissamment à lutter contre les impacts du changement climatique. Selon M. Danladi, le patrimoine culturel offre des techniques de construction et des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. «Les connaissances sur l’environnement, les conditions météorologiques, l’atmosphère et la biodiversité sont autant de pratiques culturelles au service de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique», a déclaré le conférencier.
A noter que cette conférence s’est déroulée en présence du Coordinateur par intérim de la Fonctionnaire Principale en charge des langues Africaines, Mme Néné Gueye et du Fonctionnaire Principale en charge du Programme culturels CELHTO UA, M. Benjamin.
Aminatou Seydou Harouna(onep)