Le représentant de la cheffe de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), M. Seve Diomandé, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie de la célébration de la journée internationale de la femme. Placé sous le thème, ‘’Pour un monde digital inclusive : innovation et technologies pour l’égalité des genres’’, il s’agit à travers cette manifestation, de renforcer le rôle et la contribution des femmes dans l’atteinte des objectifs de l’organisation.
A cette occasion, le représentant de la cheffe de mission de l’OIM, a dans son intervention fait savoir que la journée internationale des femmes est une occasion pour célébrer la réalisation des femmes tout en reconnaissant le travail qu’il reste à accomplir pour atteindre l’égalité des genres. «De nos jours, a-t-il ajouté, la culture du numérique est essentielle pour réussir dans presque tous les aspects de la vie. Elle est devenue une nécessité de base pour apprendre, travailler et communiquer». Malheureusement, a-t-il déploré, certaines femmes n’ont souvent pas accès à ces outils numériques. Ce qui les désavantage. Ce manque d’accès aux outils numériques entrave leur éducation et leur capacité à s’épanouir dans le monde moderne.
D’après M. Seve Diomandé, pour de nombreuses femmes, le désir d’une vie meilleure peut les amener à prendre la décision de migrer de manière irrégulière, risquant ainsi de devenir des victimes de violences et d’exploitation. Il est essentiel d’éduquer les jeunes femmes sur les dangers de ces problèmes et de les doter de compétences et de connaissances nécessaires pour les éviter. Le représentant de la cheffe de mission OIM a, en outre, indiqué que l’OIM entend sensibiliser à l’importance de la technologie pour freiner la migration irrégulière dans un contexte d’insécurité et de violence envers les femmes. «En luttant contre les inégalités de genre existantes et en garantissant les droits socioprofessionnels des jeunes femmes, nous parviendrons à prévenir autant que possible les migrations forcées», a-t-il estimé.
Quant à la directrice de la migration, Mme Moha Binta Maiga, elle a, dans ses propos liminaires, souligné que la migration constitue de nos jours une question récurrente dans tous les débats sociaux, économiques et politiques des Etats au regard de son impact sur le développement, la sécurité, la stabilité et la cohésion sociale tant au niveau national qu’international. Aussi, a-t-elle dit, la migration qui était jadis l’apanage des hommes est devenue aujourd’hui une affaire des femmes. Mme Moha Binta a relevé que les statistiques et études sur les dynamiques migratoires relèvent depuis quelques années un phénomène en apparence nouveau, qui semble s’accélérer et s’accroitre au rythme des mutations socio-économique à travers le monde. La migration, a-t-elle ajouté constitue une composante intrinsèque de l’histoire de l’Afrique de l’ouest qui dispose de la population la plus mobile d’Afrique avec un taux de mobilité intra régionale le plus élevé.
Selon la directrice de la migration, le Niger, bien qu’étant un pays à faible propension migratoire connait aujourd’hui une migration féminine sans précédent. Cette migration n’a plus de limite interne, elle s’étend aussi au niveau international. Mme Moha Binta a notifié qu’il est reconnu que la migration féminine peut contribuer au développement d’un pays, en favorisant notamment l’autonomisation de la femme, le transfert des fonds, le transfert des compétences, le transfert des biens et d’idées et au-delà un changement de comportement. C’est pourquoi, a dit Mme Moha Binta Maiga, le Niger dans sa politique nationale de la migration adoptée en septembre 2020 prévoit plusieurs actions en faveur des femmes et de jeunes précisément dans son programme 1 portant sur l’exploitation des potentialités liées à la migration.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)