L’ONG Save the Children International a organisé du 23 Mai au 3 Juin 2022, en collaboration avec les autorités sanitaires du Niger et le Projet Kulawa financé par l’USAID, une formation au profit de dix-huit (18) formateurs nationaux sur les soins obstétricaux et néonataux essentiels (SONE) utilisant l’approche «aider le bébé et la maman à survivre». Il s’agit en effet, d’un paquet d’interventions médicales qui cible les causes principales de la mortalité lors de l’accouchement et la période postnatale ou postpartum pour les mamans et les bébés. C’est la directrice de la Santé de la Mère et de l’Enfant, Dr Dikouma Fati Tidjani Issa Gana qui a présidé la cérémonie de clôture de cette session le 3 juin dernier à de Niamey.
L’état de santé de la population au Niger est, selon la directrice de la Santé de la Mère et de l’Enfant, caractérisé par des taux élevés de mortalité et de morbidité dont les femmes et les enfants payent le plus lourd tribut. Les interventions au moment de la naissance contribuent le plus à la réduction de la mortalité néonatale. En effet, a-t-elle souligné, les soins postnataux de qualité dispensés dans les premiers jours après la naissance influencent fortement la santé de la mère et du nouveau-né. «Cette formation des formateurs, calquée sur une approche d’apprentissage innovante est donc d’une importance capitale car, elle permettra sans nul doute de renforcer les compétences pratiques des prestataires», s’est réjouie Dr Dikouma Fati Tidjani Issa Gana. Elle devait par la suite saluer l’appui de Save the Children dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile qui s’aligne avec les priorités des autorités de la 7ème République.
Au Niger, a rapporté la directrice pays de Save the Children au Niger, Mme Ilaria Manunza, selon l’annuaire statistique, en 2020, l’année de démarrage de Kulawa, 1.666 femmes sont décédées pendant l’accouchement. Cela représente 5 Femmes par jours et 8065 nouveau-nés sont décédés, soit 22 bébés par jour. C’est pourquoi, la directrice pays Save the Children au Niger a appelé tous les acteurs à conjuguer leurs efforts pour infléchir cette mortalité. Pour augmenter la qualité des prestations et diminuer les taux de décès maternel et néonatal, a-t-elle expliqué, le mentorat à travers des sages-femmes et autres agents expérimentés a été initié au Niger pour assurer un coaching de proximité dans les structures de santé. Cependant, a déploré Mme Ilaria Manunza, malgré la formation de la majorité des agents sur la prévention et la prise en charge des hémorragies du postpartum, l’impact des interventions reste limité.
La plupart des décès maternels et néonataux se produisent dans les 48 heures qui suivent l’accouchement. Les soins pendant cette période sont critiques pour sauver la vie des mères et de leurs nouveau-nés. Pour pallier cette insuffisance, le projet USAID Kulawa, mis en œuvre par l’ONG, Save the Children International, en collaboration avec les autorités sanitaires du Niger, s’est proposé d’organiser des sessions de renforcement des capacités en vue d’affermir les compétences des prestataires sur un paquet qui cible les causes principales de mortalité autour de l’accouchement et de la période postpartum, a fait savoir la directrice pays Save the Children au Niger. Ces formateurs seront en effet des pools pour des sessions de formation au niveau régional pour les mentors et les prestataires, a-t-elle conclu.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)