La session de formation des formateurs et maitres formateurs sur les Soins Primaires d’Urgences (SPU), organisée par le Comité International de la Croix Rouge (CICR) et le Ministère en charge de la Santé, a pris fin le lundi 18 novembre 2024 avec une cérémonie de remise d’attestations.
Cette formation est conçue pour outiller les professionnels de la santé de compétences nécessaires pour évaluer, stabiliser et gérer les patients en situation d’urgence, pour améliorer la réponse aux urgences médico-chirurgicales. Selon le chef de la délégation du CICR au Niger, M. Christoph Vogt, la formation répond à un besoin essentiel, surtout dans des contextes dans lesquels les ressources peuvent être limitées, mais où l’expertise et la rapidité d’intervention font toute la différence. « Cette collaboration symbolise notre vision partagée d’un système de santé résilient et efficace. Nous avons travaillé, main dans la main, partageant nos expériences et nos connaissances, pour faire de cette formation un succès retentissant », a-t-il affirmé.
Cette cérémonie de remise des attestations, a poursuivi M. Christoph Vogt, n’est pas seulement une reconnaissance des compétences acquises. C’est un engagement à poursuivre l’amélioration continue des soins d’urgence au Niger et les participants à cette formation sont désormais équipés pour sauver des vies, pour faire face aux situations les plus critiques avec assurance et compétence. Ils sont dorénavant, dit-il, les artisans d’un avenir plus sûr et plus sain pour toutes les communautés du Niger et particulièrement celles affectées par les conflits armés. « Le CICR, grâce à ses actions, s’engage à soutenir ces efforts sur le long terme. Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé Publique et d’autres partenaires pour renforcer les capacités des structures de santé, développer des formations continues et apporter notre expertise là où elle est le plus nécessaire », a ajouté M. Christoph Vogt.
Il a par ailleurs rappelé que les programmes du CICR dans le domaine de la santé incluent non seulement les formations, mais aussi la prise en charge complète des blessés par armes et des urgences vitales, et d’autres actions comme le soutien à l’accès aux soins de santé curatifs et préventifs aux populations des 13 CSI actuellement appuyés ; l’approvisionnement régulier en matériels et médicaments essentiels aux 13 CSI et 7 hôpitaux soutenus ; le soutien au système d’évacuation des patients vers les hôpitaux pour la continuité des soins ; le soutien aux services d’appareillage orthopédiques au niveau de 3 centres ; le soutien à l’amélioration de l’accès aux soins pour les personnes privées de liberté et très prochainement, l’initiation du programme de santé mentale et soutien psychosocial pour accompagner la prise en charge des blessés par arme et les malades en besoin.
Pour le Secrétaire général adjoint du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, M. Abdoulaye Alhassane, le contexte sanitaire actuel marqué par des défis multiples et complexes, souligne l’importance cruciale de disposer de professionnels de santé bien formés, capables d’intervenir efficacement en cas de situation d’urgence. « La formation SPU a été conçue pour répondre à ce besoin pressant. Elle a couvert des aspects fondamentaux tels que l’approche ABCDE, l’anamnèse SAMPLE, les traumatismes, les difficultés respiratoires, l’état de choc et l’altération de l’état de conscience », a-t-il précisé. Il a en outre souligné que les tout premiers maîtres formateurs dans ce domaine, au nombre de cinq, joueront un rôle essentiel dans la pérennisation des connaissances acquises. Ils auront ainsi pour mission de transmettre ces compétences à d’autres professionnels de santé de l’ensemble du pays, assurant ainsi une diffusion continue et durable des bonnes pratiques en matière de soins.
Hamissou Yahaya (ONEP)