Le Groupe Multipartite de Concertation (GMC) du dispositif national de mise en œuvre de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) au Niger a tenu, le mardi 19 novembre 2024, sa Session Ordinaire à la Primature. Cette réunion, la première au titre de l’année 2024, se veut un cadre d’échange pour faire l’état de mise en œuvre de l’ITIE sous l’angle de la surveillance active, la présentation du plan d’actions 2025-2027 et engager des discussions sur les reformes intervenues dans la gestion du secteur extractif. La réunion a été présidée par M. Ousmane Samba Mamadou, Directeur de cabinet du Premier ministre, Président du GMC, et le Secrétaire Exécutif de l’ITIE, M. Abdoulkarim Aksar.
Selon le Président du GMC, M. Ousmane Samba Mamadou, cette session se déroule dans un contexte particulier marqué par la mise sous surveillance active du pays et à la veille du processus d’évaluation ciblée décidé par le Conseil d’Administration de l’ITIE qui interviendra à partir du 1er janvier 2025. M. Ousmane Samba Mamadou a ainsi exhorté les participants à cette rencontre, en tant que membres du GMC et acteurs clés de ce processus, à plus de volontarisme et d’engagement dans l’intérêt bien compris du Niger. Le Président du GMC a également invité tous les membres à continuer de montrer un engagement ferme et constant. « Nous avons parcouru un long chemin pour en arriver là, et il est de notre devoir de poursuivre cet effort avec rigueur et détermination jusqu’en mars 2025 et au-delà », a-t-il dit. Avant d’ajouter : « C’est ensemble que nous réussirons à ancrer la transparence et la gouvernance responsable comme des valeurs fondamentales pour notre pays ». Le Président du GMC espère qu’au sortir de cette réunion des pistes de solutions et des recommandations fortes seront formulées pour améliorer la mise œuvre du processus ITIE au Niger.
En amont de ces recommandations, on retiendra de l’intervention du Président du groupe multipartite de concertation de l’ITIE que le processus de validation du Niger qui avait débuté le 1er avril 2023 a été clos au titre de la norme 2019 à l’issue de la réunion du Conseil d’Administration de l’ITIE en date du 14 mai 2024. Aussi, le Conseil d’Administration de l’ITIE estime que l’évaluation initiale du Secrétariat International, qui était basée sur l’engagement des parties prenantes avant le 26 juillet 2023, est essentiellement obsolète. A ce niveau, faut-il rappeler, le Niger a fait l’objet de suspension provisoire du fait de la non publication du rapport 2021 dans les délais. Toujours, d’après le Président de l’ITIE, le comité de mise en œuvre a fait une recommandation sur le statut du Niger et a demandé une évaluation ciblée dans le cadre de la Norme ITIE 2023.
M. Ousmane Samba Mamadou a fait savoir que, dans la mise en œuvre du processus ITIE, le DN/ITIE-Niger est confronté à un certains défis qui se rapportent au financement, à la gouvernance interne, à l’intégration de l’ITIE dans les systèmes gouvernementaux et dans certaines entreprises ainsi qu’à l’implication des parties prenantes. « Le secteur extractif est confronté à de nombreux défis notamment en matière de gouvernance. Pour relever ces défis, et réaffirmer notre souveraineté sur les ressources naturelles de notre pays, le CNSP et le gouvernement, sous la direction éclairée du Général de Brigade Abdourahamane TIANI et du Premier ministre Ali Mahaman Lamine ZEINE ont engagé des reformes pour améliorer la contribution du secteur extractif dans l’économie nationale » a-t-il précisé.
Auparavant, le Secrétaire Exécutif du dispositif national pour la mise en œuvre de l’ITIE, M. Abdoulkarim Aksar, a souligné que le GMC se réunit quatre (4) fois par an sur convocation du directeur de cabinet qui le préside. Cependant, « le GMC ne s’est pas réuni toute l’année 2024, ce qui peut impacter négativement l’évaluation ciblée du Niger », a-t-il déploré. M. Abdoulkarim Aksar, a invité les participants à un examen minutieux des documents qui seront soumis à leur appréciation.
Rahila Tagou (ONEP)