Du 14 au 22 Février 2022, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, une série d’ateliers à Niamey sur la capitalisation des acquis du cycle électoral 2017-2021 du Niger avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Dans son discours solennel, à la cérémonie de clôture des travaux le mardi 22 février dernier, en présence du représentant résident adjoint du PNUD, le président de la CENI, Me Issaka Souna a relèvé qu’au terme de ces huit journées, les échanges ont été enrichissants sur plusieurs composantes des phases du cycle électoral.
Les quatre sessions ont traité des thématiques allant de la catégorisation des violences électorales et la prévention des conflits en passant par le rôle et la participation des femmes et des jeunes dans les processus électoraux, ainsi que l’opérationnalisation d’un cadre normatif harmonisé pour la coopération et la concertation entre les acteurs électoraux, pour finir par l’examen des projets de textes électoraux préparés dans une perspective d’amélioration de l’existant. Selon le président de la CENI, les ateliers sont préparés avec la participation des commissaires et des personnes ressources et ont réuni près d’une centaine de participants venant des institutions et acteurs de gestion des élections tels que définis dans la loi organique et le cadre institutionnel du processus électoral au Niger. «Les rapports des études et analyses ont permis de voir quels sont les aspects potentiellement conflictuels pour lesquels les acteurs électoraux peuvent apporter les mesures d’anticipation, de flexibilité et d’adaptation face aux exigences de l’organisation des élections inclusives, transparentes, crédibles, et conformes aux normes internationales. L’analyse du cycle électoral permet aussi de repérer les ambiguïtés de certains segments et d’y apporter une clarification immédiate afin de désamorcer tout conflit potentiel», rappelle Me Issaka Souna.
L’exercice auquel les acteurs électoraux viennent de se livrer, «constitue une belle introduction à l’internalisation du processus électoral et a permis l’appropriation de certains concepts de base», explique le président de la Commission électorale. Les recommandations qui en découlent consistent alors à favoriser le renforcement des connaissances et des capacités de tous les acteurs électoraux et les outiller pour leur travail au sein de leur institution. «La CENI et le PNUD ont vu juste en décidant d’inscrire la capitalisation des acquis du cycle électoral et l’opérationnalisation des conclusions de l’atelier d’échange d’expériences sur la professionnalisation des OGEs indépendantes et permanentes dans les activités prioritaires à effectuer dans cette phase postélectorale», affirme Me Issaka Souna. Le président de la CENI a félicité les participants dont, dit-il, «la dévotion à la bonne cause des élections au Niger mérite d’être relevée et félicitée».
Le Représentant Résident adjoint du PNUD, M. Eloi Kouadio IV se réjouit notamment de la création d’un «cadre normatif, harmonisé et inclusif pour la coopération et la concertation permanente entre la CENI et les autres acteurs électoraux». Les recommandations auxquelles les acteurs sont parvenus permettront, selon M. Eloi Kouadio IV «de renforcer le système électoral du Niger, de consolider les
acquis démocratiques et d’améliorer de façon substantielle la qualité des processus électoraux du pays. Elles conforteront l’Organe de gestion des élections dans l’optique de mieux renforcer ses capacités en vue de sa pérennisation et d’une professionnalisation conséquente tout en la projetant comme une CENI de référence, moderne et efficace». Conformément à son mandat, le PNUD sera présent et restera aux cotés de la CENI, avec également les Partenaires techniques et financiers du Niger, a assuré le Représentant résident adjoint du PNUD au Niger.
Ismaël Chékaré(onep)