Le séminaire scientifique de l’Association nationale de droit constitutionnel a clos ses travaux le vendredi en fin d’après-midi à Niamey. Après trois jours de travaux et vingt et une (21) communications livrées, les participants conclue à un bon déroulement de leurs échanges à caractère scientifique et qui ont été fructueuses. L’ANDC envisage, avec la collaboration de ses différents partenaires, de poursuive ces genres d’initiatives afin de mieux servir les communautés scientifiques et les pays dans les différents domaines relevant de sa compétence. La cérémonie officielle de clôture des travaux a été présidée par le secrétaire général de l’université de Tahoua, en présence de l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger dont le pays a financé, à travers la fondation Hanns Seidel, le séminaire de Niamey.
A la clôture des travaux, le secrétaire général de l’université de Tahoua, M. Abdoulkarim Sani, a rappelé que durant les trois jours de travaux, la relation entre « Droit, pouvoir et politique » a été scrutée en profondeur, de même que les rapports qu’entretiennent ces notions ont été analysés sous différents angles. Au vu des vingt et une communications et des débats qu’elles ont suscités, je constate que les attentes sont satisfaites au-delà des espérances », a-t-il indiqué, tout en se félicitant de constater que grâce à l’organisation du séminaire scientifique, Niamey « a conforté encore un peu plus son statut de capitale du débat constitutionnel en Afrique ».
Le Président de l’Association national de droit constitutionnel (ANDC), M. Narey Oumarou, s’est réjoui de l’intensité des travaux du séminaire scientifique sur le thème « Droit, pouvoir et politique » et de la richesse des débats. Il a estimé que la rencontre de Niamey a tenu « toutes ses promesses » comme il l’avait souhaité à l’ouverture du séminaire. « Au total nous retenons l’idée générale de l’obstination pure du droit pour cerner le pouvoir politique. Cette obstination se fixe dans le droit constitutionnel qui vise l’encadrement du pouvoir politique ».
Le président de l’ANDC a félicité l’ensemble des personnes qui ont animé les panels du séminaire scientifique pour leur enthousiasme et leur participation active tout au long du processus. « Je vous réitère, au nom du bureau de l’ANDC, notre total engagement dans la poursuite de ce genre d’activité scientifique, en partenariat, d’une part, avec la fondation Hanns Seidel et d’autre part, avec les universités de Niamey et de Tahoua pour mieux servir nos communautés scientifiques et nos pays respectifs dans les différents domaines de notre compétence », a-t-il précisé. M. Narey Oumarou a regretté le « départ brusque » du professeur Cyrille Momembou décédé à la fleur de l’âge et a demandé aux séminaristes de lui rendre un hommage mérité.
Pour Dr. Klaus Grütjen, Représentant régional Afrique de l’Ouest de la fondation Hanns Seidel/Sahel, les conclusions des exposés et discussions du séminaire scientifique de l’ANDC marquent une nouvelle étape dans la recherche sur l’évolution «de nos constitutions » suivant une approche à la fois systémique et comparative. L’analyse des relations et interactions entre le droit, le pouvoir et la politique dans leurs facettes et impactes multiformes, a-t-il poursuivi, fait nécessairement appel à des compétences avérées dans les domaines « du droit, des sciences politiques et de la sociologie, notamment de la sociologie de l’administration publique, des sciences administratives et même de l’histoire ».
Dr. Klaus Grütjen a émis le vœu que les conclusions du séminaire scientifique continuent à orienter et accompagner les décideurs aux niveaux politique et administratif dans la prise de leurs décisions et dispositions qui produisent des impacts sur « notre » vie en société. S’adressant à l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger, il a remercié son pays qui a mis à disposition de la fondation les fonds ayant permis de financer le séminaire scientifique de l’ANDC. « La qualité des exposés et des échanges stimule déjà la passion et la curiosité pour les sujets et l’élan pour la préparation des prochaines séances », a-t-il dit.
Souleymane Yahaya(onep)