Après deux jours d’intenses travaux, le colloque international sur l’imam Mohammad Abdul-karim Al-Maghili a clôturé ses travaux, le mardi 13 décembre 2022 dans la grande salle du centre international des conférences Abdelatif Rahal d’Alger. Ce colloque est organisé dans le sillage des manifestions commémoratives de la fête de la révolution algérienne ayant abouti à la libération et l’indépendance de ce pays. Il a pris fin sur une note de satisfaction générale avec la formulation de dix (10) recommandations dont les cinq (5) premières ont déjà trouvé l’assentiment du Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, SE. Abdelmadjid Tebboune. C’est le président du colloque, M. Mohamed Hassouni qui a procédé à la clôture de cet événement devant un parterre de personnalités du monde musulman africain.
Les recommandations formulées par les participants à ce colloque international sont notamment : la création d’un centre de recherche dénommé centre Imam Al-Maghili pour les recherches sur les études africaines et arabes ; la création d’une fondation dénommée Africaine de l’imam Al-Maghili. Elle sera un espace culturel pour les oulémas et les élites afin de renforcer la pensée du juste milieu ; l’adoption d’une semaine culturelle africaine dénommée Adrar capitale de la culture africaine. Ces manifestations culturelles et touristiques seront organisées en marge de la célébration des anniversaires de l’Imam Al-Maghili. Une autre recommandation, c’est la réalisation d’un film long métrage sur l’imam Al-Maghili pour réhabiliter sa pensée et ses réalisations en termes d’héritage pour la jeune génération de l’Algérie et du continent africainen vue de tirer des profit des idées véhiculées par cet érudit en les introduisant dans les manuels éducatifs et universitaires ; présenter l’imam Al-Maghili comme une personnalité encyclopédique en essayant de classer son héritage comme patrimoine mondiale de l’UNESCO. Le colloque a également recommandé l’institution d’un prix annuel dénommé Prix Imam Al-Maghili pour les études patrimoniales et culturelles communes ; immortaliser le nom de cet érudit algérien en dédiant un bâtiment et ses annexes en son nom ; renforcer et investir des moyens dans la diplomatie spirituelle, religieuse et culturelle et enfin prendre l’engagement d’organiser la rencontre annuelle sur l’imam Al-Maghili en donnant un large écho de l’événement à travers les médias.
Intervenant à la cérémonie de clôture, le président du colloque, M. Mohamed Hassouni a d’abord remercié le chef de l’Etat algérien pour avoir accepté rapidement l’adoption des cinq premières recommandations sur le champ. Quant aux cinq restantes, dit-il, le Président de la République a pris l’engagement qu’elles seront étudiées et examinées avec minutie. En effet, les réflexions issues des ateliers thématiques ont démontré à suffisance que la pensée Al-Maghili est vaste et qu’il convient de la protéger dans la mesure où elle donne des repères, des orientations claires pour une gouvernance vertueuse et la stabilité politique des Etats africains. «Al-Maghili a une dimension panafricaniste en ce sens qu’il a toujours prôné l’unité des sociétés africaines. Ces écrits sont là pour le démontrer et le prouver», a ajouté le président du colloque.
Auparavant, le président du comité scientifique, M. Djaafri Ahmed a estimé qu’après ces deux jours des travaux couronnés de succès sur le thème central «la bonne gouvernance, la stabilité et l’unité des sociétés africaines», ce colloque se referme dans l’espoir que, les participants vont retourner sains et saufs dans leur foyer respectif. «C’est le lieu pour moi de remercier l’ensemble des scientifiques qui ont fait un travail remarquable pour la tenue et le succès éclatant de cet événement auquel les autorités algériennes attachent du prix. Vous avez pleinement joué votre partition et le peuple algérien est reconnaissant pour ce travail formidable», a conclu M. Djaafri Ahmed.
Hassane Daouda(onep), Envoyé Spécial