L’Union des Scolaires Nigériens (USN) commémore du 9 au 16 février les événements tragiques du 9 février 1990. A cette occasion, les scolaires de la ville de Niamey sont sortis massivement pour manifester de manière pacifique suivant plusieurs itinéraires pour se rendre au rond point des Martyrs (2ème échangeurs de Niamey). La commémoration du 30ème anniversaire a été marquée par des actions citoyennes, sociales menées par les étudiants de l’Université Abdou Moumouni de Niamey.
C’est dans les environs de 10 heures, que les différentes sections de l’Union des Scolaires Nigériens à savoir, l’UENUN, la section lycéenne et collégienne, etc. se sont retrouvées à la place habituelle (rond point des martyrs) où chaque année précisément le 9 février, pour réclamer justice à leurs camarades tombés sous les balles des forces de l’ordre, lors d’une manifestation (9 février 1990). Au cours de ce grand rassemblement des scolaires nigériens, les manifestants ont prié pour la mémoire des 3 étudiants à savoir, Alio Nahanchi, Issaka Kainé et Abdou Mamane Saguir, morts en 1990 et tous les scolaires tombés, lors des manifestations en général. Ils ont par ailleurs saisi l’occasion pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et d’études.
Pour donner une touche particulière à la commémoration de ce 30ème anniversaire, le Comité Exécutif de l’Union des Etudiants de l’Université de Niamey (la section mère de l’USN), a organisé plusieurs actions citoyennes, sociales à savoir des séances de plantation d’arbres dans plusieurs quartiers de Niamey, des opérations de salubrité, des conférences, des dons du sang et plusieurs produits (eau de javelle, savon, parfum, etc.) à l’Hôpital national de Niamey et des prières
collectives, etc.
Selon le Secrétaire général de l’Union des Etudiants de l’Université de Niamey (UENUN) M. Albadé Omar Ibrahim, la date du 9 février reste et demeure historique. Pour ce faire tout étudiant doit mettre en avant la construction nationale. «Au lieu de sortir juste pour marcher, nous avons
décidé de célébrer cette date autrement. Nous allons commémorer ce 9 février d’une autre manière. Parce que notre vision, c’est avoir un étudiant nouveau. Vous savez l’étudiant, c’est l’âme d’un pays, c’est l’esprit et la lumière d’un pays. Il doit être celui qui est au devant dans les actions de construction nationale, parce que c’est ici qu’on forme les cadres de demain. Voila pourquoi, cette année nous avons décidé en ce jour de 9 février de faire une salubrité dans le quartier Harobanda pour être utiles aux populations» a déclaré le Secrétaire général de l’Union des Etudiants de l’Université de Niamey (UENUN).
Pour M. Albadé Omar Ibrahim, l’ère n’est plus à marcher pour casser les biens publics. «Nous sommes une nouvelle génération d’étudiants, c’est-à-dire des étudiants qui ont compris, qui veulent faire de la construction de ce pays leur cheval de batail. Nous sommes partis jusqu’au commissariat pour faire des actions de solidarité, pour montrer que ce n’est plus le temps de venir s’entretuer entre fils de la nation, mais on doit se soutenir, on doit s’entraider dans tous ce qui est juste pour construire ce pays. Aujourd’hui le Niger est dans une crise sécuritaire, on doit faire la paix dans nos cœurs pour voir comment relever ce défi sécuritaire qui engage tout le monde. En tant qu’étudiants nous sommes prêts à jouer notre partition. Aujourd’hui nous sommes prêts à être tous enrôlés pour aller défendre cette patrie’’ a indiqué M. Albadé Omar Ibrahim avant de lancer un cri de cœur aux autorités du Niger pour investir davantage dans l’éducation pour un avenir meilleur.
Abdoul Aziz Ibrahim Souley(onep)