En prélude à la conférence des ministres des affaires étrangères de l’Organisation pour la Coopération Islamique (OCI) que le Niger abritera les 27 et 28 novembre, le Directeur général de l’Agence nigérienne de l’économie des conférences (ANEC) a animé une conférence de presse hier matin au Centre international de conférences Mahatma Gandhi de Niamey. L’occasion pour le ministre conseiller du Président de la République, M Mohamed Saidil Moctar de faire le point des préparatifs relatifs à la tenue de cette importante rencontre internationale qui regroupera les délégations de cinquante-quatre (54) pays membres de ladite organisation à Niamey.
Après 1982, Niamey la capitale du Niger sera à nouveau le centre du monde musulman. Elle accueille dès demain et pour la seconde fois la conférence des ministres des Affaires étrangères de l’OCI, une organisation dont il est membre fondateur et qu’un de ses dignes fils avait dirigée il y a une trentaine d’années. Pour la bonne tenue de cette 47ème Conférence, le Niger, à travers l’Agence Nigérienne de l’Economie des conférences, a mis les bouchées doubles pour faire briller Niamey de mille et une couleurs tant sur le plan organisationnel que de l’accueil à réserver à ses hôtes et vibrer au rythme de l’évènement. Pour le Directeur général de l’ANEC, l’évènement sonne comme le couronnement d’une diplomatie nigérienne dynamique sous le leadership avéré et affirmé du Président Issoufou Mahamadou. Mais cela matérialise aussi la considération qu’ont l’OCI, ses pays membres et son organe dirigeant pour le Niger en lui confiant l’organisation de l’évènement initialement prévu se tenir en avril 2019 mais reporté pour fait de la pandémie de Covid-19.
M Saidil Moctar a rappelé que le Niger s’est doté d’infrastructures diverses et de compétences lors du sommet de l’Union Africaine de juillet 2019. Ce qui lui a incontestablement donné le statut d’un pays fiable et capable d’accueillir des évènements d’envergure internationale. A ce propos, il a cité entre autres réalisations la rénovation et l’extension de l’Aéroport international Diori Hamani, la construction de nombreux hôtels dont trois de standing international, des routes dans la ville de Niamey dont la voie Express. En termes de compétence, la création de l’ANEC constitue également un des acquis qui fait du Niger une destination privilégiée pour les rencontres internationales comme l’a attesté la parfaite organisation du sommet de l’UA. «Fort de tous ces atouts, le Niger est indéniablement devenu un hub de rencontres internationales et il a aujourd’hui la capacité d’accueillir plus de quarante (40) évènements internationaux chaque année», a affirmé le Directeur général de l’ANEC. Après le report de la session d’avril pour cause de la pandémie, le processus de l’organisation a repris avec l’amélioration progressive constatée a indiqué le directeur général de l’ANEC.
Plusieurs équipes d’experts pluridisciplinaires ont effectué des missions de travail et d’observation à Niamey pour constater le niveau de préparation de la conférence ministérielle du côté de la partie nigérienne. Le ministre conseiller a indiqué que toutes les dispositions et mesures sont prises et sont en train d’être prises. En matière d’infrastructures d’accueil de l’évènement, d’hébergement des 700 participants attendus, tout répond aux normes selon le standard de l’OCI . Qu’il s’agisse du Centre international de conférence Mahatma Gandhi, du Palais de congrès, de l’aéroport, ou encore des hôtels, ces structures remplissent tous les critères. «Les missions dépêchées à Niamey l’ont attesté», a laissé entendre le directeur de l’ANEC. S’agissant de la Covid-19 qui est considérée comme la principale raison de report ou d’annulation de certains évènements, le DG de l’ANEC s’est voulu rassurant. En effet, outre les mesures classiques prises par le gouvernement depuis plusieurs mois, des nombreuses autres mesures sont mises en œuvre.
Ainsi des dispositifs de contrôle et de test sont installés à l’aéroport, comme celui de désinfection des bagages en mains et en soute, en plus de celui de lavage de main, de prise de température. Mieux, une police sanitaire a été spécialement mobilisée en plus des équipes sanitaires traditionnelles en pareille circonstance. Au niveau des hôtels, du centre de conférence et du palais des congrès, rien n’a été négligé a indiqué M SaidilMoctar. «A l’aéroport, à l’hôtel comme sur les lieux du déroulement de la session et autres activités connexes, l’objectif de toutes ces mesures, dispositions et dispositifs est d’éviter tout risque, de rendre tous ces sites exempts de risques de contamination du virus» a dit le directeur général de l’ANEC. Saluant la bonne collaboration avec les équipes du Ministère de la Santé, le ministre conseiller du Président de la République et directeur général de l’ANEC a ajouté que tout est mis en œuvre pour que les participants ne viennent ni ne partent avec le corona virus.
Répondant à la question sur le budget de la conférence, le Directeur général de l’ANEC a affirmé qu’aucun copeck du Trésor public ne sera injecté, expliquant que le Niger a obtenu des appuis des partenaires largement supérieurs au budget de ladite session estimé à environ un milliard F CFA. Après avoir rappelé que le Niger a déjà accueilli la conférence de l’OCI et qu’un de ses fils en a été Secrétaire général en la personne du Dr Hamid Algabid en début des années 80, M Mohamed Saidil Moctor a indiqué que le Niger assurera la présidence de la Conférence des ministres pour une durée d’un an au sortir de cette session de Niamey. Le DG de l’ANEC a saisi l’occasion pour inviter la population de la capitale à réserver, comme il en a toujours été, un accueil aux hôtes afin qu’ils gardent une image positive du Niger et de son peuple.
Zabeirou Moussa(onep)