Les travaux de la conférence internationale sur la protection sociale en santé se poursuivent en présentiel à Niamey et avec des participants en ligne. Pour la 2ème journée de travaux qui s’est déroulée hier, les techniciens et chercheurs du secteur ont abordé des thématiques spécifiques qui vont de la problématique de l’état civil aux conditions qui permettent à la protection sociale en santé (PSS) d’être une réponse stratégique et appropriée pour une meilleure prise en charge des utilisateurs. Plusieurs expériences réussies ont aussi été partagées.
La deuxième journée de travaux de la Conférence Internationale sur la protection sociale, très attendue par les panelistes, a été riche en contributions. Dans la matinée, les participants ont suivi des présentations sur le rôle de la société civile dans la protection sociale en santé, l’enregistrement de l’ensemble des citoyens sur les fiches d’état civil des pays. Ils ont aussi été entretenus sur l’expérience européenne, notamment le travail du médecin conseil et la protection des droits des patients en Belgique et une analyse du paradoxe des pays avancés en matière de PSS.
Dans l’après-midi, plusieurs participants sont revenus sur les conditions que doivent remplir la protection sociale en santé pour être une réponse stratégique et appropriée pour une meilleure prise en charge des maladies non transmissibles, des personnes handicapées et des jeunes. Ces exposés ont fait ressortir que la prise en charge en santé des personnes vulnérables nécessite la mise en œuvre et l’opérationnalisation de programmes de protection sociale qui intègrent efficacement les nouveaux outils numériques de collecte des cotisations pour réduire les charges qu’engendre cette partie de la gestion.
La Conférence est unanime qu’avant tout, il faudra instaurer une gestion professionnelle des programmes et mutuelles du secteur de la protection sociale en santé. Ce qui fait aussi dire à un membre de la délégation ougandaise que la prévention doit être un composant important des politiques de protection sociale en santé. D’où son appel pressant à mettre un terme aux faux diagnostics et les longs traitements qu’ils induisent inutilement, des facteurs qui grippent les comptes des mutuelles.
Les travaux de la Conférence Internationale sur la protection sociale en santé se poursuivent aujourd’hui. Pour cette troisième journée, douze (12) pays africains dont le Niger, présentent aux participants les reformes entreprises et les résultats obtenus dans le secteur. Un exercice qui permet de juger de l’approche inclusive et de l’équité de chaque programme pays. Dans l’après-midi de ce jeudi, les ministres vont échanger entre eux au cours d’une table ronde dans le but d’harmoniser leurs approches pays et de les aligner sur des programmes porteurs, efficaces, viables et pérennes.
Souleymane Yahaya (onep)