
Plusieurs communications et interventions ont permis des échanges riches et pertinents
L’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH), en collaboration avec l’Université de Bien Commun, a organisé, le jeudi 16 janvier 2025 à Niamey, une conférence publique sur des questions relatives à la coexistence, pacifique et la souveraineté dans un monde multipolaire. Cette conférence ayant permis de créer un cadre de réflexion et de discussion sur des questions d’actualité dans l’espace de la Confédération des Etats de l’AES, a été favorablement accueillie par le public essentiellement composé d’universitaires et des acteurs sur les questions de souveraineté et de développement.
Au cours de cette conférence modérée par Pr Seyni Moumouni, sous le thème « la souveraineté dans un monde multipolaire : quelles perspectives pour les peuples de l’AES ? », les communicateurs ont abordé le sujet sous un angle purement scientifique. Les deux intervenants, à savoir Dr Abdoul Kader Birgui Sekou et Pr Issoufou Yahaya, ont développé le thème avec un éclairage sur les concepts y afférents. Ils ont abordé le sujet et posé la problématique de la souveraineté dans le contexte actuel, dégageant ainsi les perspectives pour les peuples de l’AES.
A l’ouverture de cette conférence, les représentants des structures mobilisées autour de cette initiative, notamment le directeur de l’Institut de Recherches en Sciences Humaines, Dr Hamadou Issaka, la représentante du Nexus Niger, Nana Hadiza Moussa Magagi et le représentant de l’Université de Bien Commun, Mauro Armanino, ont contextualisé la tenue de cette conférence et son intérêt pour la population. En effet, ils se sont appesantis sur l’importance de cette conférence qui constitue le point de départ d’une série d’initiatives entrant dans le cadre des activités dites « Promotion de la Coexistence Pacifique, de la protection, et du dialogue interreligieux au Niger » appuyées par l’Agence Italienne de Coopération au Développement.
Selon le directeur de l’Institut de Recherches en Sciences Humaines, Dr Hamadou Issaka, la notion de souveraineté est inclusive d’autant plus qu’elle prend en compte des aspirations légitimes des populations qui tiennent pour sacrés les attributs de la Patrie. « Cette conférence vise à discuter d’une thématique d’actualité dans notre espace confédéré, l’Alliance des Etats du Sahel, une Confédération déterminée à recouvrer sa souveraineté. Notre espace AES veut se construire un idéal d’humanisme, de paix et de progrès. Bref un espace souverain, c’est-à-dire un espace dans lequel les pays affermissent leur indépendance et leur autorité sur leurs ressources, et se donnent la liberté d’opérer des choix dans tous les domaines, y compris le mode de gouvernance », a expliqué Dr Hamadou Issaka.
Pour l’essentiel des acteurs, cette conférence est un cadre idéal d’expression pour répondre à beaucoup de préoccupations. C’est pourquoi M. Mauro Armanino a notifié que cette rencontre est essentielle car la société a perdu ses lieux d’échanges, de dialogues, de confrontation d’idées et de discussions. Après des analyses, plusieurs éminents intellectuels se sont mis ensemble pour créer des espaces de dialogue à travers l’organisation des débats à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, à l’IRSH, etc., afin que les populations puissent se parler, se comprendre et s’orienter vers le progrès et le développement. « Notre mission et objectif c’est de créer, maintenir et animer un espace indépendant offrant de façon régulière une tribune d’échanges à plusieurs niveaux, de débats entre les différents courants d’idées et d’idéaux afin de produire la réflexion utile qui puisse faciliter la modification de l’environnement juridique, culturel, éducationnel, etc., de manière à promouvoir et à préserver durablement la paix », a insisté Mauro Armanino.
Notons que les deux communications de cette conférence ont été enrichies par des discussions et des contributions des participants. Ces contributions sont relatives aux perspectives pour les peuples de l’AES, désormais tournés vers leur souveraineté dans un monde multipolaire.
Abdoul-Aziz Ibrahim et Rabi Issoufou Guero (Stagiaire)