
Au cours des conférences du SNECS
Dans le cadre de la célébration du retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la section SNECS de l’UAM de Niamey, en partenariat avec le Bureau Exécutif National du Syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS) a organisé, le mardi 28 janvier 2025, une série de conférences publiques dans les locaux de la Faculté des Sciences et Techniques (FAST). Placées sous le thème ‘’Contribution des Universités publiques du Niger à la consolidation de la souveraineté ‘’, ces conférences ont pour objectif de mettre l’accent sur l’importance des Universités dans le processus de restauration et de consolidation de la souveraineté du Niger depuis les événements du 26 juillet 2023.
Au total, trois conférences ont été animées par différents experts dont Pr Djibril Abarchi, Pr Rabani Adamou et Dr Fatchima Mayaki sous différentes thématiques dont ‘’la production et diffusion du savoir dans le contexte nigérien’’, ‘’lien entre les productions scientifiques et souveraineté détaillée’’ et ‘’la question de la souveraineté et du comportement’’. La première conférence animée par Pr Djibril Abarchi a expliqué l’importance de la formation des professionnels de qualité, pouvant intervenir efficacement dans toutes les activités de développement au niveau de l’espace AES et la production scientifique de qualité à travers des publications fournissant des résultats valorisables et utiles dans le cadre de la réalisation des activités de développement à travers les moyens propres aux réalités nigériennes.
Pour sa part, Pr Rabani Adamou a mis l’accent sur la production scientifique et la souveraineté. Le conférencier a souligné les insuffisances du secteur de la recherche scientifique avant de proposer les solutions à apporter afin de l’améliorer. En effet, il a relevé un faible niveau de la recherche scientifique, une non évaluation du niveau institutionnel du volet « recherches», une négligence de l’innovation technologique, un manque de conceptualisation des idées et du cadre de partage de réflexions, etc. « Pour améliorer ce secteur, il faut que les instances de coordination créent un cadre de connexion entre les différentes Universités et centres de recherches, élaborer des plans stratégiques de la recherche et les actualiser, améliorer les capacités en matière de recherche en mettant l’accès sur les ressources humaines, les capacités des laboratoires, les ressources en matière d’infrastructures, etc. Il faut créer un cadre de développement du secteur à travers une volonté politique forte et assumée en mettant au centre de la réflexion la connaissance, mettre en place un dispositif fort de suivi et d’évaluation, une loi de programmation de la recherche, un dispositif de l’Intelligence Artificielle, et identifier les thématiques porteuses et répondant aux réalités du Niger, etc. », a-t-il ajouté.
Quant à Dr Fatouma Mayaki qui a animé la troisième conférence, elle a révélé les différents comportements négatifs qui entravent la sauvegarde et la consolidation de la souveraineté. Il s’agit de la question éthique, les problèmes de personnalités différentes, une fragilisation identitaire, la corruption, les comportements antisociaux, etc. Par ailleurs, Dr Fatchima Mayaki a expliqué qu’un engagement individuel et collectif peut apporter un changement de comportement, et l’État doit participer à la formation et à la sensibilisation de la population afin que chaque Nigérien soit un citoyen idéal conformément aux attentes prédéfinies. Au terme de ces conférences, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique, Pr Mamadou Saidou, a salué cette initiative du SNECS avant de souligner les efforts fournis par le gouvernement pour valoriser le secteur de la recherche. Il a également fait des propositions pour améliorer les résultats des recherches et leur conservation à travers une modernisation des méthodes de travail des chercheurs.
Massaouda Abdou et Fatouma Y. Beidi (Stagiaire)