
Dr Bachir Hambali
S’inspirant du message que le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a adressé aux différentes structures de la jeunesse nigérienne en les recevant au Palais de la Présidence le 8 juin 2024, le Chef de canton de Dioundiou, Dr Bachir Hambali, appelle la jeunesse à l’action à travers le déploiement de tout son génie créateur, son potentiel pour la dignité, la souveraineté, l’indépendance et le développement socio-économique de notre chère Nation.
Le Niger est un pays qui regorge de potentiel énorme en matière de développement. Ce potentiel ne demande qu’à être exploité. Et il n’y a pas mieux que la jeunesse pour sortir le Niger du cercle vicieux de la dépendance économique. Cette jeunesse, loin d’être un obstacle comme le croient certains, constitue au contraire une richesse inestimable pour le développement. Ce dernier ne saurait se réaliser sans une prise de conscience véritable de la jeunesse et un changement de mentalité qui devraient déboucher sur un nouveau type de comportement à même de matérialiser la vision des autorités actuelles. Selon l’honorable Chef de canton de Dioundiou, le sens du message du Chef de l’Etat lors de cette audience avec la jeunesse est clair. Il ne vise ni plus ni moins que la prise de conscience de la jeunesse nigérienne pour la relance de l’économie. La souveraineté ; l’indépendance et le développement de notre pays ne sauraient être une réalité sans le changement de notre logiciel de pensée. En effet, les jeunes diplômés qui sortent des Universités doivent comprendre que l’Etat ne peut absolument pas donner ou garantir l’emploi à tous, a relevé l’honorable Chef de canton de Dioundiou. Les études, dit-il, permettent d’aiguiser le potentiel dormant dont chaque être humain dispose. Dr Bachir Hambali estime que le retour à la terre constitue une alternative crédible dans la mesure où le développement du Niger repose indiscutablement sur l’agriculture et l’élevage. Les investissements dans les deux secteurs constituent une ressource indéniable d’absorption du chômage des jeunes.
Dans le domaine agricole, l’honorable chef de canton de Dioundiou a relevé que le Niger dispose d’un potentiel irrigable estimé à plus de 10.942.000 ha. Dans cette optique, Dr Bachir Hambali s’est prêté à un exercice simple de simulation sur la base du nombre de villages agricoles dont dispose le pays. Ces villages agricoles sont selon lui plus de 13.000. Si dans chaque village, 200 jeunes exploitent 5 ha, on aurait créé au total 2.600.000 emplois. C’est dire qu’avec ce potentiel, les jeunes peuvent réfléchir sur la mise en valeur de ces espaces fertiles et éventuellement à la création des petites unités industrielles de transformation telles que la filière arachide avec ses dérivés comme l’huile, la pâte d’arachide ; la pomme de terre en chips ; la tomate en la transformant en tomate concentrée ; la mangue en jus ; la canne à sucre dont les dérivés sont multiples (sucre, aliment bétail, alcool, assiettes etc.) ; le souchet en huile ; lait et produits cosmétiques ; la gomme arabique ( utilisée dans beaucoup d’aliments et d’articles) ; l’huile de karité en pommade ; la production du manioc dont les dérivés sont d’un apport nutritif et combattent efficacement l’insécurité alimentaire, pour ne citer que ceux-là par rapport au secteur agricole.
S’agissant de l’intensification des cultures irriguées, le Chef de canton de Dioundiou fait remarquer que le Niger a suffisamment d’eau pour produire de quoi nourrir sa population. Il suffit juste d’avoir un engagement politique fort et une détermination de la force productive qu’est la jeunesse. Le fleuve du Niger et ses affluents, les dallols (maouri, foga et Bosso), les Goulbis, ainsi que le lac Tchad, la Komadougou Kobé, les maggias et les mares permanentes et semi-permanentes sont autant de ressources en eau qui, si elles sont bien exploitées, le Niger pourrait exporter l’excédent de sa production alimentaire.
En ce qui concerne le domaine de l’élevage, les opportunités sont légion pour la jeunesse nigérienne. Ainsi, tout comme l’agriculture, le secteur de l’élevage est aussi porteur d’espoir pour la jeunesse. La transformation des produits issus de l’élevage est un moyen efficace de lutte contre le chômage et la pauvreté surtout pour les jeunes. Des projets comme la transformation du lait en yaourt, en fromage, beurre, lait en poudre, lait frais, lait concentré sont autant d’initiatives rentables que les jeunes peuvent explorer.
En plus, la qualité de la viande du Niger est reconnue au-delà des frontières. C’est dire qu’à travers la création des unités d’abattoirs frigorifiques privées, on peut exporter cette viande tant recherchée à l’extérieur. Hormis la viande, il y a aussi les cornes et les os qui sont utilisés dans le cadre de la bijouterie. La filière cuirs et peaux est un sous-secteur de l’élevage dans lequel le Niger a incontestablement un avantage comparatif. La tannerie est utilisée pour la fabrication des ceintures, les sacs, les chaussures, etc. L’honorable Chef de canton de Dioundiou, Dr Bachir Hambali, pense aussi que le développement des fermes avicoles, piscicoles permettent à notre pays de limiter l’importation des poulets congelés qui inondent nos marchés et dont la qualité est douteuse. Bref, les opportunités d’emplois pour les jeunes sont nombreuses et multiformes. Si les jeunes travaillent sérieusement la terre, le Niger pourrait bel et bien atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il appartient par conséquent à la jeunesse nigérienne de prendre conscience des enjeux du moment en mesurant la portée du chemin et la voie qui viennent d’être tracés par les autorités actuelles réunies au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie.
Un autre aspect qui a attiré à l’attention du Chef de canton de Dioundiou est ces corps de métiers tels que la maçonnerie, l’électricité, la plomberie, la mécanique, le froid, le gardiennage, le recyclage, domestiques, etc,. dans lesquels les jeunes nigériens ne sont pas tellement actifs. Or, ce sont des métiers qui sont porteurs et permettent de lutter efficacement contre le chômage au Niger. Ces corps de métiers sont exercés par des étrangers qui tirent leur épingle du jeu. Il faut que les jeunes nigériens récupèrent ces métiers qui sont quand-même des sources de revenus importantes aussi bien pour eux-mêmes que pour la nation, a-t-il suggéré.
Si les jeunes s’intéressent sérieusement aux secteurs de l’agriculture et de l’élevage, le Niger pourrait d’ici quelques années, exporter plus qu’il importe. C’est à cette condition qu’on peut espérer le développement et l’indépendance de notre pays.
Hassane Daouda (ONEP)