Les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante du Niger, et leurs homologues du Burkina Faso se sont réunis, le 4 mai dernier à Niamey, pour partager leurs expériences sur les meilleures pratiques liées au processus électoral. Les deux pays partagent des défis communs, dont l’insécurité qui a entraîné des déplacements de population à grande échelle.
Les questions d’intérêt pour la CENI du Burkina Faso à travers cette mission d’une semaine conduite par le président de l’Institution, M. Elysé Ouedraogo, portent entre autres sur, le dispositif de coordination de la sécurisation des opérations électorales ; la prise en compte de la force majeure dans le déroulement des opérations électorales ; la gestion de la logistique électorale ; le dispositif juridique et opérationnel de gestion des incidents et le mode opératoire de l’enregistrement des électeurs. Il y a également la préoccupation concernant le dispositif juridique et opérationnel de la participation des personnes déplacées internes au processus électoral et aussi le recours aux technologies de l’information et de la communication.
Les délégations des CENI du Burkina Faso et du Niger
«Nos deux pays partagent des défis communs et l’un de ces principaux défis est la question de l’insécurité qui impacte les processus électoraux et d’organisation », a déclaré le Président de la CENI du Burkina Faso, M. Elysé Ouedraogo. Ce phonème pose des défis énormes aux organes chargés de conduire les processus électoraux à la fois, en ce qui concerne les phases liées à l’enregistrement des électeurs, la campagne électorale, la gestion des résultats avec des problématiques qui sont transversales comme les personnes déplacées internes qui posent des difficultés particulières, a jouté M. Elysé Ouedraogo. Aussi, a-t-il relevé, il est attendu des commissions électorales d’organiser des élections libres et équitables. Ce qui, selon M. Elysé Ouédraogo, demande de leur part plus de professionnalisme. Il a souligné que malgré tout, les expériences que les uns et les autres développent sont enrichissantes. « C’est dans ce sens que nous avons voulu effectuer ce déplacement pour qu’au-delà de ce que nous pouvons partager dans le cadre de nos rencontres au niveau régional, nous puissions de manière plus appropriée aborder des questions techniques ensemble et rechercher les bonnes pratiques que chaque pays a pu développer qui peuvent servir à l’un ou l’autre au regard des contextes particuliers pour assurer des processus électoraux crédibles », a expliqué M. Elysé Ouédraogo.
Pour des processus électoraux qui répondent à l’attente des peuples
Me Issaka Souna, Président de la CENI du Niger, a précisé qu’il s’agit pour les deux commissions de faire le tour des différentes questions qui sont relatives aux élections, le service public national et de voir dans quelle mesure et comment faire pour se renforcer et faire en sorte que les problèmes déjà résolus par les uns ne soient plus un obstacle pour les autres. Ces échanges, a-t-il soutenu, déboucheront sur une amélioration de l’ensemble des processus électoraux afin de répondre à l’attente des peuples. « Nous sommes dans une situation où le Burkina Faso et le Niger sont ensemble et ont les mêmes peuples, les mêmes difficultés à juguler. Nous souhaitons des processus électoraux bien organisés qui déboucheront sur la joie des partis politiques, des populations qui sentent leur souveraineté quand les élections sont bien faites », a déclaré Me Issaka Souna.
Le Président de la CENI du Niger, a rappelé qu’au-delà de ces échanges leurs institutions travaillent ensemble à travers les organisations inter-régionales et internationales sur les questions des élections et de partage d’expériences.
Oumar Issoufou(onep)