Après une ‘’petite’’ défaite, le samedi 16 novembre dernier à Abidjan (0 – 1) face aux Eléphants, nos gazelles (Le Mena national) ont été sérieusement écornées par les Baréa (Zébus) malgaches (2 – 6). La 2ème plus lourde défaite à domicile de l’équipe nationale du Niger depuis plus de 50 ans, selon les spécialistes de la question.
Au-delà de la douleur, cette situation doit amener les responsables du football nigérien, et au-delà les autorités en charge du sport, à situer les responsabilités et surtout à en tirer les conséquences. Il se trouve que, depuis plusieurs années s’est instaurée une pratique qui, même pour les néophytes du football, ne saurait produire des résultats. En effet, l’équipe nationale reste sans entraineur, sinon il est nommé à la veille des compétitions.
C’est le cas de Jean-Guy Wallemme, ce ‘’technicien’’ français pour utiliser la terminologie du milieu footballistique, nommé à la tête du MENA le 12 novembre seulement alors que l’équipe devrait discuter le 16 novembre 2019 son 1er match pour les éliminatoires de la CAN-Cameroun 2021. Et voilà les résultats : deux défaites en deux matchs. Cet entraîneur de Chartres, un club de National 2 (N2 ou championnat de France amateur), ne saurait faire de miracle.
L’autre aspect de la question c’est ce complexe qu’ont tendance à développer certains milieux qui sous-estiment les entraineurs nationaux. Cette attitude qui, à la limite, ressemble à un mépris pour les techniciens nationaux n’a jusqu’à présent pas produit un quelconque résultat, du moins positif dans le football nigérien. En effet, jusqu’alors, aucun de ces techniciens ‘’importés’’ n’a égalé les performances de Harouna Doulla. Du reste, la dernière CAN en Egypte a prouvé la valeur des entraîneurs nationaux ; en effet, les deux équipes finalistes avaient, toutes des coachs nationaux.
Il est temps que les responsables du football à tous les niveaux (associatif et politique) soient plus conséquents. Les énormes sommes qu’on investit pour faire venir des entraineurs soit disant internationaux (et pour quels résultats !) suffisent aisément à former des entraineurs nationaux. Du reste, ces derniers ne prétendent aucunement aux mêmes traitements salariaux que leurs collègues étrangers. Pour beaucoup, la satisfaction réside dans le sentiment du devoir civique, celui de contribuer au rayonnement de leurs pays à travers l’équipe nationale.
Et les Nigériens sont fatigués d’assister impuissants aux défaites répétitives de leur équipe nationale pendant que dans d’autres domaines comme le Taekwondo des résultats honorables sont réalisés ….avec certainement moins de moyens.
Siradji Sanda(onep)