
Des comportements déviants dans la vie d’une société, il en existe. C’est le cas de ce viol ignominieux dont la presse a fait écho la semaine dernière. Un viol exercé sur une petite fille âgée d’à peine 4 ans, dans l’enceinte d’un établissement scolaire du centre ville de Niamey. Un cas plus que choquant et révoltant qui donnerait à réfléchir aux partisans acharnés de l’abolition de la peine de mort dans nos pays.
En effet, selon une indiscrétion des parents de la victime, leur fillette était dans la rue en compagnie de sa sœur, tout aussi jeune, lorsqu’un individu l’amadoua et l’entraina dans l’enceinte de ladite école. Il l’amena dans les toilettes de l’établissement pendant que maîtres et élèves étaient en classe, et là, sans aucun ménagement, la viola jusqu’au sang. Ayant fini sa macabre besogne, le monstre reprit la fillette ensanglantée dans ses bras de vampire, la ramena auprès de sa sœur restée dans la rue et prit la clé des champs. Alerté par les cris stridents des deux enfants en pleur, quelques bons samaritains viennent à la rescousse des chérubins et informent leurs parents de l’odieuse découverte qu’ils viennent de faire.
C’est en toute urgence que la petite fille est transportée à la Maternité où elle fut admise au bloc opératoire. Même si sa vie a pu être in extremis sauvée, il n’ya l’ombre d’aucun doute que cette petite fille qui vient d’entamer sa «vie», trainera le traumatisme de ce viol pendant toute son existence. Et ceci d’autant plus que les stigmatiques qu’il lui a laissées marqueront à jamais son corps et son esprit.
Il est aujourd’hui nécessaire de s’interroger sur ce qui nous arrive. Comment en effet notre société a-t-elle pu enfanter des monstres de cette nature ? Des monstres qui détruisent l’enfance au lieu de la protéger. Des monstres froids qui n’hésitent pas à franchir les limites de l’inviolable, et qui piétinent allégrement toutes nos valeurs sociales. Des monstres sans foi ni loi. Cette affaire étant pendante devant les tribunaux, il reste à espérer que la Justice frappera avec véhémence l’auteur de cet inqualifiable forfait pour extirper la société de ce mal qui la ronge.
Oumarou Moussa(onep)