
Une vue de la table de séance ...
Les travaux de la sous-commission thématique N01, ‘’Paix, Sécurité, Réconciliation nationale et Cohésion sociale’’ battent leur plein au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey sous la direction de M. Idi Ango Omar. En effet, cette thématique sensible et de la plus haute importance est débattue depuis l’après-midi du 15 février 2025. Eu égard à son caractère crucial, les participants à ces échanges sont composés, entre autres, des Gouverneurs des régions, des responsables des Forces de Défenses et de Sécurité, des chefs coutumiers et des acteurs de la société civile.
Ainsi, après l’adoption de la méthodologie des travaux, la sous-commission a passé en revue les synthèses des assises régionales et la synthèse de la diaspora afin de permettre aux participants d’être au même niveau d’information. À cet effet, les différents Gouverneurs des régions ont, à tour de rôle, dressé un bilan, situé le contexte et fait un diagnostic des régions pour que chacun des participants ait un aperçu global de la sécurité au niveau régional. Conscients d’être pris par le délai des travaux en sous-commission, les débats ont été cadrés et chronométrés à trois minutes par intervenant. Pour assurer le bon déroulement, les principes de respect mutuel, de tolérance et de respect de l’autre ont été rappelés.

Comme l’a si bien souligné le président de la sous-commission, on ne saurait parler de paix sans sécurité, ni de réconciliation nationale si certains préjudices ne sont pas réparés, si la justice n’est pas rétablie dans ses droits et si certaines vérités ne sont pas dites. « Il va falloir qu’à l’occasion de ces Assises, que ça soit les victimes ou ceux qui ont posé les préjudices prennent de la hauteur. Nous sommes à un tournant. Notre pays a la responsabilité de saisir cette opportunité, il n’y aura peut-être pas de seconde chance. Il y a eu des ratés à la Conférence Nationale, il y a eu des ratés pendant d’autres circonstances, mais je pense que cette opportunité, il faut la saisir, c’est la dernière », a rappelé M. Idi Ango Omar.
Face à cette lourde tâche qui pèse sur leurs épaules, les participants ont, dans les échanges, évoqué plusieurs problèmes, proposé des pistes de solution et des recommandations. A titre illustratif, s’agissant des conflits entre agriculteurs et éleveurs qui persistent au Niger, malgré les efforts déployés pour sensibiliser et prévenir ces accrochages, certains participants ont expliqué qu’une des causes de ce mal, est le laisser-aller de l’État qui a permis à un moment donné aux agriculteurs de grignoter les aires de pâturages et qui a également permis aux éleveurs de rentrer dans les champs avant les dates de libération fixées par les autorités. D’aucuns ont proposé le rehaussement du budget de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) pour lui permettre de mener plus d’actions dans les zones rurales. Pour certains participants, la question de contrôle des frontières doit être revue et la synergie entre les différents corps des Forces de Défenses et de Sécurité doit être renforcée en allouant plus de ressources car, le banditisme armé demeure et persiste dans certaines zones du pays.
Hamissou Yahaya (ONEP)