Le Secrétaire Général de la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant le Français en partage (CONFEJES), notre compatriote Ali Bouramah Harouna, est décédé lundi dernier à Dakar. Elu en 2013 à la tête de cette organisation qui regroupe une quarantaine de pays pour un premier mandat de 4 ans, M. Ali Bouramah Harouna, a été réélu en avril 2017 pour un second mandat de 4 ans.
Dans un communiqué rendu public le même jour, la Secrétaire Générale de l’OIF, Mme Louise Mushikiwabo, a salué la mémoire de ce grand travailleur qu’était Ali Bouramah Harouna. Au nom de la Francophonie et en son nom personnel, Mme Mushikiwabo a adressé ses condoléances les plus sincères à sa famille et à ses proches, ainsi qu’au Ministre de la Jeunesse et des Sports du Maroc, qui préside actuellement la CONFEJES. Depuis son entrée en fonctions en 2013, M. Ali Bouramah Harouna a, selon Mme Louise Mushikiwabo, contribué au développement des politiques de la jeunesse dans les pays francophones, œuvrant en particulier en faveur de l’entreprenariat et du volontariat, en étroite collaboration avec l’Organisation internationale de la Francophonie. «Il était un membre actif du Conseil d’orientation des Jeux de la Francophonie et contribuait à faire des prochains Jeux à Kinshasa, en 2022, un succès en termes de formations et de bénévolat pour la jeunesse», a ajouté la Secrétaire Générale de l’OIF.
Après sa reconduction en avril 2017, par la 35ème conférence ministérielle de la CONFEJES, pour un deuxième mandat de quatre ans M. Ali Bouramah Harouna, de passage à Niamey nous a accordé une interview dans laquelle il a évoqué les grands chantiers de la CONFEJES depuis 2013. «Nous avons pu réaliser les recommandations et les décisions prises par les ministres en termes d’orientation politique, sur les secteurs jeunesse, sport et loisirs ; en termes de mise en œuvre des différents programmes, en termes de mise en œuvre des recommandations. Je pense que cet objectif a été atteint ; parce que le résultat a été apprécié et félicité. En me chargeant d’un deuxième mandat, c’est pour moi une autre responsabilité, c’est un défi. C’est une manière de me dire de faire la même chose, sinon plus que ce que j’ai fait. C’est un autre engagement que je prends et je ne dois pas décevoir» soulignait M. Ali Bouramah Harouna.
Dans le cadre des missions attribuées à l’institution, avait-il ajouté, il ya des interventions, à la fois sur les questions de jeunesse, de sport, de loisirs, et de formations des cadres. La CONFEJES a été l’une des rares institutions depuis 1969 date de sa création, à octroyer des bourses et des programmes, et à renforcer les capacités des instituts nationaux en formation des cadres. «Donc nous avons essayé en matière de sport, de développer les différents programmes à travers les questions d’actualité, notamment de promouvoir le sport, d’appuyer la promotion du sport à la base, la pratique du sport, et même la pratique inclusive du sport pour les femmes et pour les handicapés. Nous avons essayé d’accompagner les athlètes africains francophones à participer aux compétitions internationales pour que la Francophonie soit connue à travers les athlètes. Nous avons essayé de renforcer les capacités des instituts avec l’option de tendre vers les LMD, en les aidant à faire des plans d’établissement, en les aidant à avoir des formations des formateurs, et en les aidant à formuler des modules pour que les cadres de jeunesse et sport puissent avoir des formations actualisées et puissent répondre aux nouveaux besoins» nous a confié le SG de la CONFEJES. Avec son décès, le Niger perd un de ses cadres valeureux qui ont porté haut les couleurs du pays dans les institutions internationales.
Puisse son âme reposer en paix. Amine !
Oumarou Moussa(onep)