En marge du 2ème Forum de Paris sur la paix et la sécurité qui s’est tenu du 11 au 13 novembre 2019 dans la capitale française, Mme Brigitte Macron et la Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou ont coprésidé un déjeuner de travail, le 12 novembre dernier au palais de l’Elysée à Paris. Ce déjeuner de travail qui a regroupé autour d’une même table, les Premières Dames du Mali, du Tchad, du Cameroun, du Liberia, de la RD Congo et de la Guinée équatoriale a consisté en un échange d’expérience sur diverses questions qui préoccupent les Premières Dames et au-delà, les pays concernés.
Au cours ces échanges conviviaux, la Première Dame Dr Lalla Malika, présidente de la fondation Tattali Iyali a insisté sur ce qu’elle a qualifié de « un défi d’une actualité brûlante » à savoir la scolarisation de la jeune fille. « La question se pose en termes à la fois de jouissance d’un droit humain fondamental pour les filles qui est le droit à l’éducation, mais aussi de développement du capital humain dans nos pays où les femmes représentent plus de la moitié de la population », a-t-elle souligné.
Pour la présidente de la fondation Tattali Iyali, ce déjeuner témoigne de l’engagement et de la détermination des Premières Dames à inverser la tendance, et à restaurer le droit de nombre de filles à qui l’on dénie le droit à l’éducation. « L’éducation des filles est intimement liée à leur santé et à leur bien-être. Il faut que les jeunes filles soient en capacité de développer leur plein potentiel et d’être actrices du développement de leurs communautés et de leurs pays », soutient Dr Lalla Malika Issoufou, précisant la scolarisation de la jeune permet de lutter contre certaines pratiques néfastes comme les mariages précoces et ou forcés et leurs corollaires (grossesses précoces, fistules obstétricales, etc.).
Après avoir évoqué les principaux obstacles à la scolarisation de la jeune fille au Niger, la Première Dame a souligné les mesures prises par le gouvernement pour y remédier. Il s’agit entre autres de l’adoption du Décret du 5 décembre 2017 portant protection, soutien et accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité qui prévoit un ensemble de mesures incitatives comme les allocations aux familles, l’ouverture des internats pour les jeunes filles, la mise à disposition des rations alimentaires aux familles démunies, le soutien scolaire etc. ; la distribution de kits scolaires et d’hygiène aux jeunes filles en milieu scolaire ; le renforcement des capacités des enseignants et encadreurs pédagogiques des cycles primaire et secondaire en vue de la prise en charge du Genre dans l’enseignement ; la sensibilisation et la formation des communautés et des structures de soutien comme les Comités de Gestion Décentralisée des Etablissements Scolaires sur la thématique Genre.
« Toutes ces actions sont en cohérence avec le Programme de Renaissance initié par le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou qui a rendu l’école gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans », a précisé Dr Lalla Malika Issoufou. Soulignant que l’un des moyens d’actions étant le plaidoyer, Dr Lalla Malika Issoufou, s’est félicité de l’existence des Comités villageois et communaux de protection de l’enfant. Ces structures communautaires contribuent fortement à l’intériorisation par les populations, des problématiques en question. « En scolarisant les filles, nous assurons un meilleur équilibre à nos sociétés, nous permettons à la frange qui est numériquement la plus importante à assumer ses responsabilités en tant que membres à part entière de nos sociétés », a estimé la Première Dame qui a saisi l’occasion pour appeler au renforcement que mènent les Premières Dames en faveur des la scolarisation de la jeune fille et la promotion des droits de l’enfant en général.
Siradji Sanda(onep)
Sources : Fondation Tattali Iyali