Dans le cadre de la célébration de la 32ème édition de la Journée nationale de la femme nigérienne, la Direction Générale des Impôts (DGI) a organisé hier matin au Ministère des Finances, une conférence-débat sur le leadership féminin. Ce cadre d’échange vise à édifier les femmes des régies financières sur l’importance du leadership pour le bon fonctionnement des institutions et le développement d’un pays tout en incitant les femmes de cette administration financière à développer cet esprit. C’est la Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre, Mme Hadari Zeinabou qui a animé cette conférence-débat.
Plusieurs personnalités ont marqué de leur présence à cette cérémonie. Il s’agit entre autres de la ministre déléguée chargée du Budget, Mme Tchousso Rahamatou Oumarou Tchiany, la représentante de la ministre de la Promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant, le Grand chancelier des ordres nationaux et le Directeur général des impôts, M. Mal Ousmane Mahamane. A cette occasion, des témoignages de satisfaction ont été décernés à certaines femmes des régies financières qui se sont distinguées.
Dans sa communication à la conférence-débat, la Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre a souligné que, le leadership féminin est la capacité à faciliter l’accès des femmes à des fonctions de leaders afin de piloter des projets, de manager des équipes et de diriger des services. A travers cette conférence-débat, il s’agit selon Mme Hadari Zeinabou, de faire en sorte que les femmes de la DGI maitrisent mieux ce concept et se sentent en confiance dans l’exercice de leur métier. À cet effet, elle a cité entre autres qualités pour être un bon leader l’acquisition des connaissances professionnelles avérées, des connaissances générales dans le domaine socio- économique national et international. «Ce qui lui permet de mener un dossier de bout en bout sans crainte. Ces atouts pour une femme fiscaliste feront en sorte que les réformes fiscales puissent avancer», a-t-elle précisé.
La Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre, a relevé d’autres qualités nécessaires notamment la jouissance d’une bonne moralité, l’intégrité, un comportement strict dans le langage, éviter des familiarités avec les imposables, être travailleuse et déterminée à réussir, au succès et à la bonne renommée de l’institution. «Une femme fiscaliste se distingue par sa qualification et elle doit jouer l’autorité de l’Etat qu’elle représente», a-t-elle déclaré. La Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre, a dit que devant tant d’exigences, la femme fiscaliste a des droits et des devoirs. «Tout comme le fiscaliste masculin, elle doit aussi subir les rigueurs de la loi. Elle doit savoir qu’elle a un rôle technique et ne doit pas avoir l’esprit sur le quota pour avancer. Autrement dit, elle doit être à la hauteur de la tâche et exceller si elle veut être leader», a-t-elle noté. «Tout en restant dans son contexte socio-culturel nigérien, elle doit faire preuve de sagesse et de tact pour gérer habilement les contingences professionnelles et familiales», a fait savoir Mme Hadari Zeinabou.
Pour sa part, le Directeur Général des Impôts a rappelé que la DGI est l’une des rares institutions qui en quarante ans d’existence a connu trois directrices générales. «Nous avons près d’une cinquantaine de femmes à des postes de responsabilité. Elles sont d’un apport considérable dans le cadre de la mobilisation des recettes», a-t-il reconnu. Par ailleurs, M. Mal Ousmane Mahamane a exprimé son engagement à promouvoir l’égalité entre les genres. «La fiscalité est un travail qui est à la portée de la femme. D’ailleurs, elles sont intelligentes et brillantes, c’est quelque chose qu’elles peuvent exercer facilement en toute objectivité, honnêteté et don de soi», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)